Jean-Noël Barrot : "Un système unique qui protégera nos enfants des contenus pornographiques en ligne"

Il a notamment été interrogé sur le nouveau système de vérification d’âge dans le cas de contenu pornographique ainsi que sur l’intelligence artificielle qui se développe ces dernières années.

Pornographie : "Une solution robuste, fiable, qui ne pourra être contournée et permettra d’appliquer la loi"

Face à Gilles Bornstein, notre Vice-Président a rappelé les chiffres massifs de l'exposition au contenu pornographique chez les moins de 18 ans en France : dès 12 ans, un tiers des enfants sont exposés à du contenu pornographique. Dès 15 ans, ce sont deux tiers.

La situation est très critique quand il y 2 millions d’enfants de moins de 18 ans qui visionnement des images pornographiques chaque mois en France. Nos enfants sont victimes, en ligne, d’atteinte brutale à leur innocence et à leur intimité. Ma mission, en tant que ministre du numérique, est de les protéger.

Cet accès, illégal, touche violemment et fragilise les enfants qui en sont victimes, mais l’application de la loi qui les protège s’est avérée difficile. Jean-Noël Barrot a ainsi présenté un nouveau dispositif, inédit au monde, permettant la vérification de la majorité de l’utilisateur tout en préservant sa vie privée.

Avec l’Arcom et la Cnil qui produiront ensemble un cahier des charges, les plateformes auront l’obligation de demander à l’internaute une attestation, qui pourra être produite par un tiers (opérateur de téléphonie mobile, compte de formation professionnel …), qui confirmera sa majorité tout en conservant son anonymat. Cette solution sera expérimentée dans les prochains mois afin d’être déployée au plus vite.

Innovation : "L’intelligence artificielle ne remplacera pas l’intelligence humaine, elle l’assistera"

Face au développement de nouvelles intelligences artificielles, tel que l’agent conversationnel ChatGPT qui fait beaucoup parler de lui, le ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications réaffirme la volonté de l’Union Européenne d’instaurer un encadrement qui veillera surtout "à ce que la régulation n’étouffe l’innovation en Europe".

Il précise également que d’autres questions, cette fois éthiques, devront être traitées. Il rappelle ainsi sa saisie du Comité national pilote d'éthique du numérique qui travaillera afin d’anticiper, de prévenir et de discuter dans le débat public de réponses concrètes à ces futures problématiques.

Jean-Noël Barrot conclu son propos en affirmant que l’essor de ce type d’intelligence nous amènera à une modification de nos habitudes de travail, qui pourra se faire décemment grâce à "un accompagnement de toutes et tous dans la prise en main de ces outils" qui feront partie de notre quotidien dans quelques années.