JL Bourlanges : "J’attends que le Gouvernement marque une détermination sans faille à l’Ukraine."

Le Président de la Commission des affaires étrangères à l'Assemblée nationale était interrogé sur la guerre en Ukraine, ainsi que sur la rentrée parlementaire et les réformes importantes à mener, notamment la réforme des retraites. 

Ukraine : "Poutine a prononcé un discours extrêmement violent contre l’Occident"

Rentré vendredi 30 septembre dernier du voyage diplomatique en Ukraine organisé par la Présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, Jean-Louis Bourlanges témoigne de la situation d’un pays qu’il décrit comme « totalement en guerre et totalement mobilisé » face à l’invasion russe. Le Président de la commission des affaires étrangères évoque sa rencontre avec Volodymyr Zelensky : "Nous avons reçu des messages ultra déterminés. Le Président Ukrainien a assuré qu’il ne négociera pas avec Poutine."

Interrogé sur la posture de Vladimir Poutine, le Député insiste sur la fausseté des référendums organisés dans quatre régions d’Ukraine (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson) : "Poutine a organisé des référendums dans des conditions non seulement illégales mais totalement aberrantes. Les résultats ne signifient rien."

Au-delà de l’annonce des résultats, Jean-Louis Bourlanges qualifie l’intégralité du discours du président russe de très violent et très dur : "Il s’agissait d’un discours extrêmement violent contre l’Occident. Il s’agissait de reconstituer la grande Russie mais cette position est inacceptable pour l’Ukraine. La solution, c’est que les Russes changent de dirigeants."

Alors que la situation géopolitique ne cesse d’évoluer, que la Chine et l’Inde doutent de leur position, Jean-Louis Bourlanges précise ce qu'il attend de la déclaration d'Elisabeth Borne à l'Assemblée Nationale ce lundi après-midi :

J’attends que le gouvernement marque une détermination sans faille aux côtés de l’Ukraine : sa volonté de maintenir les aides en armements et sa volonté de préciser la nature et le volume des sanctions. Le débat sur la guerre en Ukraine à l’Assemblée nationale permettra de faire le point sur l’efficacité des sanctions et l’orientation de ces sanctions à l’avenir.

Assemblée Nationale : "Je suis très réformateur mais je mesure l’immensité des forces hostiles."

Cette semaine marque l’ouverture de la session ordinaire 2022-2023. Notamment à l’ordre du jour, le projet de loi de finances 2023 ayant fait couler beaucoup d’encre au sujet de la réforme des retraites. Jean-Louis Bourlanges salue la décision du Président de la République de laisser le temps de la concertation comme préconisé par François Bayrou et le MoDem : "Le fait de passer par amendement, la réforme des retraites, dans le PLFSS, ça ne le fait pas."

Si le débat sur la nécessité d’une réforme des retraites sature l’espace médiatique et agite les oppositions, le Député des Hauts-de-Seine souligne :

L’opinion française n’est pas adaptée, n’a pas pris pleinement conscience des enjeux géopolitiques, économiques et sociaux que doit relever la France, elle n’a pas pris conscience de ce que ça implique pour les 10 années qui viennent.

Il rappelle ainsi "l’importance des débats pour lutter contre les réticences du pays" et insiste sur l’attention qui doit être portée à la poussée des extrêmes en Europe : "Les extrêmes ne correspondent pas à nos valeurs ni à l’intérêt fondamental des peuples européens qui doivent s’unir s’ils veulent gagner."

Enfin, Jean-Louis Bourlanges, interrogé sur le cumul des mandats, a rappelé la position du MoDem sur la légitimité et les pouvoirs confiés aux parlementaires : "Je suis plutôt partisan de renforcer le pouvoir du Parlement, de faire la proportionnelle pour que le pouvoir du Parlement soit organisé différemment du pouvoir présidentiel et puisse peser pleinement."