Marc Fesneau : "Assurer notre souveraineté alimentaire avec nos agriculteurs et au service de notre pays"
Lors de l’examen de la Proposition de loi Approvisionnement des Français en produits de grande consommation au Sénat le mercredi 15 février, Marc Fesneau, Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, a expliqué l’importance de ce texte. Revoir son intervention.
Alimentation : "Les lois Egalim ont contribué au maintien dans nos territoires de nombreuses exploitations agricoles"
La proposition de loi, initiée par le député Frédéric Descrozaille, était débattue dans l’hémicycle du Sénat mercredi. A cette occasion, notre Vice-Président a présenté un discours de discussion générale devant les sénateurs. Il est revenu notamment sur les impacts des mesures mises en place lors du quinquennat précédent :
Cela nous a permis, pour la première fois depuis 10 ans, de mettre fin à la spirale destructrice de la guerre des prix sur les produits agricoles.
De nombreuses avancées ont pu être constatées telles que l’amélioration du revenu des agriculteurs, le rééquilibrage des relations commerciales, ou encore le meilleur encadrement de pratiques afin de sécuriser l’avenir des filières agricoles et agroalimentaires. Mais comme Monsieur le Ministre en consent, "du chemin reste encore à parcourir".
Souveraineté alimentaire : "Des préoccupations partagées par tous"
Après un constat global des actions et du contexte du secteur, Marc Fesneau rappelle avant les débats et le vote du texte que "nous devons absolument éviter de fragiliser cet édifice dont la mise en œuvre pleine et entière débute que cette année".
La proposition de loi, permettant de « nombreuses avancées » souligne notre Vice-Président, comprend notamment la prolongation de l’expérimentation du seuil de revente à perte majoré de 10% (SRP+10%), un essentiel au service du revenu agricole. Cette mesure vise donc à redonner de la valeur aux produits et s’assurer que les producteurs soient payés au juste prix. Car comme l’indique le ministre :
Il serait mortifère de glisser doucement vers un débat opposant le revenu des agriculteurs et la protection du pouvoir d’achat, comme si l’un ne pouvait se faire au détriment de l’autre. C’est un combat à mener de front !
La protection des agriculteurs, des producteurs, des industriels, mais aussi du consommateur, déjà engagée depuis 2017, s’est ainsi trouvée renforcée grâce à l’adoption de cette proposition de loi visant à sécuriser l'approvisionnement des Français en produits de grande consommation. Elle devra ensuite être examinée en commission mixte paritaire et approuvée par les députés et sénateurs à partir du 8 mars afin d’être définitivement mise en application.
Monsieur le ministre conclut son propos en insistant sur l’importance de l’agriculture, et donc la nécessité d’agir pour la protéger : « Produire pour nourrir n’est pas une activité comme les autres. Cette singularité est un élément de fierté pour nos agriculteurs et pour nous, qui avons conscience que l’agriculture est une part de notre histoire et participe à la place de la France dans le monde ».