Marc Fesneau : "On a besoin de se mettre d'accord sur l'idée que nous dénonçons toutes les violences"
Marc Fesneau, Ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, a répondu en Questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale ce mercredi 15 février, après avoir été interpellé sur l'agression subie par l'agriculteur Paul François. Revoir son intervention.
Dans la continuité de la réponse qui a été formulée par Gérald Darmanin, je voudrais compléter.
D'abord, nous partageons votre indignation, comme nous partageons celle de tous ceux qui sont victimes de violence, victimes de violences, violences physiques, c'est le cas de Paul François, violences verbales parfois, violences sur les biens et les outils de travail, parfois aussi.
On a besoin de se mettre d'accord sur l'idée que nous dénonçons toutes les violences.
Gérald Darmanin a indiqué aussi que les moyens de police sont à disposition, que la justice est saisie de griefs très graves : séquestrations, violences en réunion, et puis ingestion de produits - dont on ne sait pas encore la nature - mais enfin, tout cela pour dire que la justice est saisie.
Comme pour toutes les enquêtes, comme pour tous les faits de violences, il n'y a pas de tri et donc pour lui, comme pour les autres, diligence sera faite par les moyens de police et par les moyens de justice pour faire en sorte que personne ne puisse être intimidé, violenté en raison de ses opinions.
Je pense à tous ceux dans le monde agricole ou en dehors du monde agricole, qui, à raison de ce qu'ils font, parfois dans le monde agricole c'est simplement pour leurs activités qu'ils sont violentés.
Ici, c'est peut-être - et sans doute - pour les combats qu'il a menés, mais j'entends bien défendre l'ensemble des agriculteurs qui sont victimes de violences verbales, de violences physiques, ce qui est de la gradation supplémentaire, et donc la justice et la police seront au rendez-vous pour faire en sorte qu'il soit donné droit à la requête de la justice de trouver les coupables des agissements sur Paul François comme sur tous les autres.
Oui, Monsieur le Député, c'est notre responsabilité, c'est ce que nous faisons pour toutes les personnes qui sont menacées, parfois des parlementaires, ici, des responsables syndicaux, là des agriculteurs.
Nous le faisons à toutes voies et moyens parce qu'il n'y a pas de démocratie, si se repend et se construit en permanence quelque chose qui est de l'ordre de la violence verbale et de la violence physique, beaucoup plus grave encore.