Marc Fesneau : "C'est très facile de s'opposer quand on sait qu'on ne gouvernera jamais !"
Marc Fesneau, Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, était l’invité de Dimanche en Politique sur France 3 Centre-Val de Loire ce dimanche 27 novembre. Revoir son interview.
Interrogé sur le sujet des bassins de rétention d’eau, Marc Fesneau a rappelé la nécessité de préserver la ressource en eau face à un cycle qui change : « Il y a des mois sans eau et des périodes où il y a beaucoup plus d’eau. On a besoin de capter l’eau qui tombe en supplément l’hiver pour la restituer l’été sinon il n’y aura pas d’agriculture », une méthode qui permettra une meilleure gestion de l’eau.
Évoquant le prix de l’alimentation et notamment ceux de la viande et du lait jugés trop bas par les agriculteurs, le ministre de l’Agriculture a témoigné de l’efficacité de la loi EGALIM 2 qui a permis de : « construire le prix à partir de la matière première agricole », pour établir un revenu plus juste pour nos agriculteurs. Souhaitant accompagner les producteurs de viande dans la transition de la filière, Marc Fesneau a déclaré : « cette filière a de l’avenir dans la mesure où on l’accompagne dans les grandes transitions qui sont à l’œuvre en particulier la capacité à décarboner. », le besoin d’adaptation auquel s’ajoute celui de la reconquête notamment pour la filière de la volaille.
Sur les aides aux exploitants agricoles fortement impactés par la crise de l’énergie, le ministre de l’Agriculture a listé les différents soutiens : « le premier mur c’est un plan d’aide à l’alimentation animale de 500 millions d’euros pour favoriser l’accès des agriculteurs à une alimentation animale à des coûts moins élevés. Le deuxième mur c’est un mur énergétique par amortissement du coût de l’énergie », des aides permettant aux agriculteurs de surmonter cette crise énergétique.
Face au dérèglement climatique et à une arythmie changeante, Marc Fesneau a insisté sur la capacité d’adaptation des agriculteurs :
On est dans une révolution des techniques qui doit garantir la production en quantité en mode de dérèglement climatique et par ailleurs qui doit garantir le fait que l’on puisse sortir d’un certain nombre de produits phytosanitaires.
Enfin, interrogé sur la situation politique, le ministre de l’Agriculture a montré les exigences que porte une majorité relative à l’Assemblée nationale : « essayer de trouver d’autres acteurs dans le Parlement qui puissent voter avec nous un certain nombre de textes. Ça me parait un élément important et déterminant dans la crise que nous traversons », la difficulté étant de ne pas se retrouver face à une opposition systématique.