Marc Fesneau : "Nous devons préserver l'agropastoralisme pour les éleveurs et toute la biodiversité."
Au cours de la session de Questions d'actualité au Gouvernement se tenant du mercredi 26 octobre au Sénat, Marc Fesneau, Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, a répondu à la question de la Sénatrice Maryse Carrère sur la prédation du loup. Revoir son intervention.
Monsieur le Président,
Madame la Sénatrice,
Je voulais vous remercier de me poser cette intervention, qui pose la question de l’équilibre entre agropastoralisme et loup en particulier.
J'étais, comme vous le savez, en fin de semaine dans le Doubs, puis dans les deux Savoie, pour évoquer en particulier cette question qui est très prégnante.
Nul ne peut évoquer cette question sans souligner, quand on est auprès des éleveurs et j'ai été rencontrer un éleveur qui venait d'être prédater, le sentiment de détresse, le sentiment d'impuissance et le sentiment d'incompréhension qu'ils ont de la prédation et de la menace que ça fait peser sur eux.
Deuxième élément, rappeler quand même que le pastoralisme, est un modèle exemplaire aussi en termes de biodiversité. Il y a besoin de préserver la biodiversité du loup, mais il a aussi besoin de préserver les autres formes de biodiversité qui sont garanties par les activités de pastoralisme et d'agriculture extensive.
Comment nous pouvons agir ? D'abord, le Président de la République l'a rappelé dans votre département cet été, l'idée c'est qu'au niveau européen nous travaillons sur le statut l'espèce à partir de données scientifiques.
Deuxième élément, c'est que nous travaillons au niveau national. Le président d'ailleurs, à cette occasion, avait rappelé le développement d'une deuxième brigade de loups pour travailler sur ces questions de prédation.
Au niveau national. Sur quoi on peut travailler ? Avec mon collègue Christophe Béchu et avec Bérangère Couillard. Nous travaillons sur ce sujet dans le cadre du plan national loup ou à l'extérieur de travailler sur des modalités de simplification :
Simplification pour effectuer les prélèvements réellement, Simplification dans les procédures d'indemnisations.
Trop souvent, l'indemnisation ne tient pas compte de l'ensemble du préjudice qui est porté. On sait que sur les animaux prédatés, mais pas ceux qui sont perdus ou la perte génétique, et ça c'est un élément qui est important.
Troisième élément, travailler sur un dénombrement qui fasse l'objet d'un consensus, puisque c'est à partir de ce dénombrement que les prélèvements sont effectués, et 19 % de la population recensée. Enfin, dernier élément il faut qu'on travaille aussi sur le statut du patou, qui pose des tas de questions juridiques pour les éleveurs, évidemment, quand ils viennent mordre ici ou là en touriste.
Madame la Sénatrice, on est bien sur un chemin que nous entendons tracer avec mon collègue Béchu et ma collègue Couillard pour avancer concrètement et donner des moyens pour avancer, pour qu'on préserve l'agropastoralisme.
On le doit aux éleveurs et on le doit à la biodiversité, mais à toute la biodiversité.
Je vous remercie.