Marc Fesneau : "Nous serons au rendez-vous le 1ᵉʳ janvier 2023 pour la fin du broyage des poussins"
Marc Fesneau, Ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, répondait en séance de Questions au Gouvernement sur le broyage des poissins. Revoir son intervention.
Mesdames et Messieurs les Députés, Madame la Députée, Il faut décrire la réalité telle qu'elle est.
Nous étions dans la situation, nous sommes encore dans la situation, vous l'avez rappelé, où il y avait 50 millions de poussins qui étaient broyés chaque année, notamment pour les filières de poules pondeuses et les oeufs que vous consommez et que nous consommons les uns et les autres chaque année.
Et donc nous avons décidé effectivement mon prédécesseur, Julien Denormandie, avait décidé de lancer un grand plan.
D'abord pour trouver les technologies qui permettent de faire l'ovosexage parce qu'elles n'étaient pas forcément opérantes au moment où nous en avions parlé. C'était à l'époque dans la loi Egalim.
Et deuxièmement, pour trouver un modèle économique qui permette quand même de prendre en compte les coûts de cette filière.
Effectivement, nous serons au rendez-vous le 1ᵉʳ janvier 2023 puisque l'ensemble de la filière des poules pondeuses sera bien concerné par la fin du broyage pour faire l'ovosexage, et ce sera un ovosexage classique qui sera fait par des moyens technologiques que vous connaissez.
Donc c'est la fin du broyage pour les poussins.
Il reste effectivement une dérogation sur un certain nombre de filières. C'est 10 à 12%, 12% environ de la filière globale.
Vous pourriez saluer quand même l'avancée qui est la nôtre, qui est celle d'être l'un des premiers pays du monde avec l'Allemagne, avec la Suisse, si j'ai bonne mémoire, qui se lance dans cette dans cette nécessité de répondre aux exigences du bien être animal.
Nous allons continuer à travailler sur ce qu'il reste de la filière qui ne peut pas aujourd'hui, par les technologies, répondre à la demande que nous partageons tous, et donc nous avons un travail à faire.
Et puis, deuxième élément de la réponse que je vais vous faire, il faut qu'on travaille au niveau européen.
On a besoin aussi dans ces filières de ne pas se cacher derrière l'hypocrisie qui ferait qu'on aille faire broyer dans d'autres pays pour récupérer les produits. Ensuite parce que c'est assez facile de le dire quand on laisse faire le travail aux autres, et donc nous avons besoin d'avoir un dispositif européen qui permette de garantir que l'ensemble du broyage de poussins sera désormais éliminé.
Mais au 1ᵉʳ janvier, tous nos concitoyens, dans les grandes surfaces, dans les épiceries, ou au détail, y trouveront des œufs qui ne sont plus le produit du broyage. C'est bien ça l'essentiel, et vous devriez vous en féliciter, de même que féliciter la filière, de même que la grande distribution qui s'est pleinement mobilisée, y compris financièrement aux côtés de l'Etat.
Nous avons mis 10 millions d'euros, côté Etat, pour faire en sorte qu'on avance sur le sujet. Alors il suffit pas de "yakafokon", Madame la Députée, il faut avancer. C'est ce que nous faisons.