Pascal Lecamp : “Il n'y a pas de vie sans eau, d'agriculture sans eau, de biodiversité sans eau.”
Pascal Lecamp, Député de la Vienne, est intervenu en séance de Questions au Gouvernement ce jeudi 3 novembre à propos du projet de retenue d'eau à Sainte-Soline. Retrouvez son intervention.
Merci Madame la Présidente, chers collègues,
Ma question s'adresse à Madame la Première Ministre.
Ce week-end, à quinze kilomètres de ma circonscription, à Sainte-Soline, une petite minorité radicale avec en son sein des groupes violents, a voulu empêcher par la force la construction d'une réserve de substitution dans les Deux-Sèvres.
Le résultat, nous le connaissons. 60 gendarmes blessés, dont une vingtaine dans un état grave, des champs ravagés, des appels à la désobéissance civile d'élus de la République. C'est tout simplement inacceptable.
Je veux exprimer tout mon soutien aux forces de l'ordre mobilisées sur le terrain.
Je veux exprimer tout mon soutien aux forces de l'ordre mobilisées sur le terrain, mais surtout aux agriculteurs. Ils se sentent assiégés, diabolisés, ont peur pour leur outil de travail dans lesquels ils ont investi et sur lesquels repose la viabilité de leur ferme, ainsi qu'aux habitants des alentours qui ne comprennent absolument pas ce déferlement de violence.
Mais qui veut la guerre de l'eau ? Dans la Vienne, ce soir, nous allons signer un protocole de l'eau, le protocole du bassin du Clain, que vous connaissez bien, Madame la Première Ministre. Fruit de trois ans de concertation et de dix ans de réflexion avec de larges soutiens des acteurs de l'eau. Une démarche certes complexe, mais exemplaire en faveur de l'autonomie alimentaire et du traitement de l'urgence écologique.
L'eau et l'alimentation sont les enjeux du siècle. Nous avons donc l'immense responsabilité de construire ensemble le consensus de l'eau, celui qui protège la ressource, la biodiversité dans nos sols et nos rivières, mais qui apporte aussi des solutions pragmatiques à son partage, dans le contexte de sécheresse que nous connaissons.
Madame la Première Ministre, je le rappelle, il n'y a pas de vie sans eau, pas d'agriculture sans eau, pas de biodiversité préservée sans eau, pas de pêche sans eau. La liste est infinie.
Ma question est simple que comptez-vous faire pour empêcher qu'un petit nombre qui a fait la preuve de sa violence et de son mépris des règles démocratiques remette en cause la mise en œuvre des solutions concrètes pour une alimentation saine ?