Patrick Mignola : « Nous devons remettre toute notre administration en mouvement »

Invité de France Info ce matin, Patrick Mignola a défendu la nécessité de réformer en profondeur l’État. Il a également commenté l'actualité internationale et les négociations entre Trump et Poutine sur l'Ukraine en rappelant qu'« aucune paix ne devra se faire dans le dos des Ukrainiens et des Européens - une paix durable, ça ne se règle pas par un deal. ».

Réforme de l’État : « Remettre l’administration en mouvement »

Sur le plan intérieur, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement a dressé un constat sans appel :

Depuis plusieurs mois, la France était complètement bloquée. J’ai discuté avec de nombreux élus, chefs d’entreprise, d'associations : tous nous disent qu’ils ont le sentiment que plus rien ne marche, que l’administration grippée, bloquée.

Selon lui, la crise politique des derniers mois a ralenti le pays et il est désormais essentiel de « retrouver du mouvement » après avoir « retrouvé de la stabilité politique ». Il en a profité pour saluer les discussions de tous les parlementaires qui ont pu trouver des compromis entre eux pour la première fois et qui a permis à la France d'avoir enfin un budget.

Patrick Mignola a mis en avant la nécessité de ré-interroger l’ensemble des missions de l’État afin d’optimiser les dépenses publiques tout en maintenant un niveau de service efficace.

Nous devons ré-interroger toutes les missions de l'État pour voir comment on peut faire mieux avec moins. Et puis ensuite, c'est conduire des réformes, toutes celles qui sont conduites actuellement.

Pour lui, la clé réside dans une gestion plus agile de l’administration : « Il ne s’agit pas de pointer du doigt tel ou tel fonctionnaire, telle ou telle administration, telle ou telle agence d’État, mais on doit se ré-embarquer tous ensemble. »

Gouvernement : « Le temps politique n’est pas à la brutalité »

Alors qu’une nouvelle motion de censure devrait être déposée par le Parti socialiste contre le gouvernement selon l'article 49-2 de la Constitution contre les propos du Premier ministre sur le « sentiment de submersion » migratoire, Patrick Mignola a mis en garde contre les risques d’une telle démarche.

Ce n’est pas une affaire de sentiments, mais de responsabilité. Je crains qu’après ce 49-2 et une nouvelle censure, nous nous retrouvions avec un budget mais sans gouvernement pour le mettre en œuvre parce qu'on replongerait dans la crise.

Il a rappelé que la France vient tout juste de retrouver une forme de stabilité après plusieurs semaines d’incertitude parlementaire en soulignant que François Bayrou pourrait faire face à sa « sixième motion de censure en six semaines. On aurait pu l’éviter. Je ne sais pas si elle est encore évitable. Mais en tout cas, je sais ce que ça pourrait coûter pour les Françaises et les Français. » Pour éviter le retour de l'instabilité, notre vice-président appelle à la responsabilité de tous.

Nous sommes co-responsables de l'avenir.

Interrogé sur la gouvernance actuelle et le rôle de François Bayrou, Patrick Mignola a défendu une approche fondée sur le dialogue et la recherche de consensus.

François Bayrou est un homme de conciliation et de réconciliation, et c’est exactement ce dont nous avons besoin aujourd’hui.

Interrogé sur les critiques faites à la stratégie du Premier ministre qualifiée de « floue », il a plutôt démontré les limites d'une vision trop verticale du pouvoir où le Premier ministre devrait trancher sur tout :

Un chef de gouvernement, ce n’est pas quelqu’un qui empêche ses ministres de penser ou qui veut relire toutes leurs interviews. Ce n’est pas un chien savant.

De plus, la situation actuelle à l'Assemblée nationale où aucune majorité absolue ne se dégage a rebattu les cartes. L'ancien président de groupe l'affirme : « n’imaginez plus qu’on reviendra avec un Parlement aux ordres. On a changé d'époque. Il faut des chefs de gouvernement et des responsables politiques capables de travailler ensemble. »

Patrick Mignola a également assumé la méthode du dialogue prônée par le MoDem :

Je sais que c’est un peu gênant pour certains de ne pas avoir de décisions brutales et immédiates. Mais notre méthode, c’est de laisser les consciences s’exprimer, de créer du consensus. Et nous continuerons à l’assumer, car le temps politique n’est pas à la brutalité.

Référendum : « Je crois que la démocratie française, elle est quand même un peu malade »

Enfin, sur la question du référendum, Patrick Mignola a salué l’idée d’interroger plus régulièrement les citoyens sur les grandes réformes. Il rappelle notamment que la dernière consultation remonte à 20 ans lorsque les Français avaient été questionnés sur la Constitution pour l'Europe. 

Je crois que la démocratie française, elle est quand même un peu malade, elle est un peu en difficulté. Il va falloir trouver de nouveaux moyens pour ré'interroger les Français à période régulière sur les sujets qui les concernent.

Déjà, François Bayrou avait plaidé pour un référendum lors de la réforme des retraites. Pour son ministre, « c'est un beau sujet et c'est un exercice de démocratie locale pour que les Français reprennent leur destin en main. »

Il faut que chacun soit acteur. Il ne peut y avoir d’un côté les politiques qui décident et de l’autre les Français qui subissent.

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