Un cessez-le-feu pour enfin briser l’escalade de violence au Liban par Christophe Grudler

Christophe Grudler

Dans ce billet d'humeur, Christophe Grudler, député européen et rapporteur permanent sur le Liban en tant que membre de la commission Affaires étrangères et sécurité défense, revient sur le cessez-le-feu conclu à la fin du mois de novembre.

Après plus de deux mois de guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah sur le sol libanais, plus de 4 000 morts, 16 000 blessés et un million de déplacés, un accord de cessez-le-feu a été signé le 27 novembre dernier, offrant enfin une lueur d’espoir aux Libanais. Même si cet accord représente un espoir fragile pour la paix, il incarne l’influence de la diplomatie française et du ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, qui a œuvré pour permettre au Liban de retrouver sa souveraineté et d’entamer sa reconstruction.

Historiquement liée au pays du Cèdre, la France et nos grandes entreprises ont joué un rôle majeur en apportant un soutien indéfectible à sa population. À l’initiative d’une conférence internationale de soutien à la population et à la souveraineté du Liban, à laquelle j’ai participé, la France a permis de lever plus d’un milliard de dollars, dont 800 millions d’aide humanitaire pour répondre aux besoins de protection et de secours de la population libanaise, et 200 millions pour soutenir les forces de sécurité du Liban, garantes de la stabilité du pays. 

Le soutien humanitaire de l’Union européenne a également été déterminant, notamment dans le cadre du pont aérien humanitaire qui a permis d’acheminer des médicaments et des équipements médicaux pour venir en aide aux Libanais déplacés. Au Parlement européen, après la signature d’une déclaration écrite commune rassemblant plusieurs eurodéputés de sensibilités politiques différentes en faveur du Liban, j’ai obtenu que nous puissions débattre en session plénière d’octobre à Strasbourg, des actions prioritaires à entreprendre pour soutenir le Liban et sa population et assurer la protection des forces intérimaires des Nations Unies (FINUL). 

Ce cessez-le-feu n’est que la première étape et les engagements internationaux ne doivent pas faiblir, alors qu’il reste encore beaucoup à faire. L’enjeu majeur réside désormais dans la mise en œuvre durable de cet accord sur le terrain et dans le temps. La France participera activement au comité de surveillance de cet accord et apportera une aide financière et matérielle au Liban pour lui permettre de redéployer ses forces armées dans le sud du pays, et retrouver pleinement sa souveraineté sur son territoire.

Avec cet accord, le véritable travail pour la reconstruction du Liban ne fait que commencer.

Il passera par l’élection rapide d’un Président de la République, alors que le pays n’en a plus depuis 2022, pour remettre sur pied l’État et entamer une reconstruction en profondeur.  

Le Liban est aujourd’hui à la croisée des chemins. Après des mois de violence dévastatrice, le cessez-le-feu signé en novembre dernier offre une lueur d’espoir, à condition que toutes les parties prenantes en mesurent l'importance et s’engagent pleinement à en garantir la mise en œuvre effective. Il incombe désormais aux autorités libanaises, avec le soutien de la communauté internationale, d’engager le Liban sur la voie de la souveraineté pour bâtir un avenir prospère et poser les bases d’une réconciliation durable.

Christophe Grudler

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