Jean-Paul Matteï : "Le partage de la valeur ne doit pas se substituer au salaire !"
Jean-Paul Matteï, Président du Groupe Démocrate (MoDem et Indépendants) à l’Assemblée nationale, était l’invité de Ça vous regarde de LCP. Revoir son entretien du mardi 20 juin.
Partage de la valeur : "Cet accord intersyndical est très riche, il faut saisir cette chance !"
Alors que le projet de loi portant transposition de l'accord national interprofessionnel relatif au partage de la valeur au sein de l'entreprise sera examiné par les députés à partir de lundi 26 juin, Jean-Paul Matteï salue le travail qui a été fait par l'intersyndicale : "La méthode adoptée par les partenaires sociaux est la bonne méthode".
Il loue la richesse de cet accord mais constate sa difficulté à être retranscrit en texte de loi. Il indique que certains éléments n'ont ainsi pas pu être intégrés au projet de loi. Pour autant, le Président du groupe Démocrate de l'Assemblée insiste sur "la chance" de cet accord :
C'est une véritable avancée car il ouvre la réflexion sur une évolution de l'entreprise, des petites comme des grandes.
Le notaire de profession fait part également d'une condition à cette évolution : "Ce partage de la valeur ne doit pas se substituer au salaire !". Il souhaite ainsi que lorsque le bénéfice augmente de manière régulière, une hausse des salaires doit être appliquée.
Assemblée nationale : "Il faut être capable de s'affranchir et trouver des ponts"
Invité à l'occasion du premier anniversaire de la nouvelle Assemblée nationale, notre Président de groupe réfute un accord avec la droite, insistant sur les origines de l'engagement politique de 2017 :
En 2017, il y avait une offre politique sur la nécessité de gouverner la France au centre. Le centre, c'est le centre.
Pour autant, et d'autant plus "en faisant une nouvelle lecture de l'hémicycle", il fait part d'une ligne de conduite à suivre : "Chacun doit être en capacité de s'affranchir et de trouver des ponts, un peu à droite, un peu à gauche".
Pas spécialement partisan d'un remaniement de gouvernement dont la charge appartient au Président de la République, il confie avoir de bonnes relations de travail avec la Première ministre : "Elle a ce positionnement un peu à gauche et cette capacité d'écoute."
Finalement, Jean-Paul Matteï pose de la distance face aux spéculations de remaniement ou d'accord politique : "Ce n'est vraiment pas le sujet, on a besoin de stabilité, qu'on travaille et qu'on arrive à rebondir".