Mohamed Laqhila : "Une France trop endettée abdique de sa souveraineté et abandonne son avenir"
Mohamed Laqhila, député des Bouches-du-Rhône, est intervenu en séance de Questions au Gouvernement afin d'interpeller le ministre chargé des Comptes publics sur la lutte contre la fraude fiscale. Revoir son intervention.
Nous entamons une nouvelle phase de notre gestion des finances publiques.
Je tiens tout d'abord à saluer votre initiative renouvelée cette année encore, avec les dialogues de Bercy, qui inclut toutes les sensibilités parlementaires. Après le quoi qu'il en coûte, qui a permis de préserver des centaines de milliers d'entreprises et d'emplois, puis les mesures d'urgence pour répondre à l'inflation, en premier lieu le bouclier tarifaire, qui ont permis d'atténuer l'effet de la hausse des prix sur le pouvoir d'achat de nos concitoyens, nous devons désormais accélérer sur la rationalisation des dépenses publiques et le désendettement.
Une France trop endettée abdique de sa souveraineté et abandonne son avenir.
Vous avez présenté en fin de semaine un document sur les plafonds des dépenses de l'Etat pour 2024, avec des économies principalement sur la fin des mesures d'urgence. Nous le saluons. Mais ces seuls efforts ne suffiront hélas pas à rétablir durablement nos finances publiques. Un outil essentiel est la lutte contre la fraude, contre toutes les fraudes. C'est nécessaire pour garantir la justice sociale. En la matière, nous n'avons pas à rougir de nos efforts.
À ce titre, nous travaillons depuis des mois avec vous Monsieur le ministre sur la fraude à la TVA, première recette pour son montant et donc première source potentielle de fraude. Par des outils simples nous voulons y répondre efficacement avec un fort effet de levier potentiel et donc des perspectives de financement pour nos enjeux d'aujourd'hui et de demain.
Entre autres, l'adaptation au changement climatique, la santé de nos concitoyens et l'accompagnement de chacun vers un logement digne et durable. Pouvez-vous, Monsieur le ministre, nous préciser où en est la phase de lancement de la facturation électronique ? Nos entreprises, grandes ou petites, nos administrations sont-elles prêtes à faire face à cette nouvelle obligation ?