Philippe Vigier : "Jean-Luc Mélenchon cherchait son hologramme, il a un nom, c'est Charles de Courson !"
Philippe Vigier, Député d'Eure-et-Loir et Vice-Président du Mouvement Démocrate, s'est exprimé ce matin à l'Assemblée nationale contre la proposition du Groupe LIOT visant à défaire la réforme des retraites. Revoir son intervention.
C'est l'heure de vérité. C'est l'heure de vérité pour sauver notre système de retraite par répartition où ceux qui travaillent financent les retraites de ceux qui ont travaillé.
Les partenaires sociaux ont montré la voie avec Agirc-Arrco. Ils nous ont expliqué que 62 ans, c'était intenable, et qu'ils ont même demandé qu'il y ait diminution de 10 % des retraites pendant trois ans.
Chacun connaît les problèmes de démographie.
Chacun connaît les problèmes des petites retraites, des carrières hachées, des femmes.
Alors le courage, c'est d'agir. Le courage, c'est de dire la vérité, et la vérité, je vais vous la dire ce matin.
Vos mensonges, c'est d'avoir tronqué le débat démocratique avec les 20 000 amendements parce que Mélenchon, le Guide suprême, vous a interdit de le faire. Le courage, c'est de dire que ici, il y a eu 175 h de débat, plus que jamais. Mais ça, vous le réfutez.
Le courage, Monsieur Coquerel qui a disparu malheureusement, vous qui avez raison lorsque vous activez l'article 40 sur les textes financiers, vous le refusez pour votre texte, et bien vous n'avez pas le droit de vous arroger un tel pouvoir d'inconstitutionnalité.
Le courage, c'est de dire aux Français, qui nous regardent, que ce texte,s'il était abrogé, il n'y a pas de chemin. Au Sénat, il ne passera jamais ! Le courage, c'est de dire que ce texte ne franchira pas la porte du Conseil constitutionnel.
Alors arrêtez de mentir et donner de faux espoirs au peuple.
La vérité c'est que le groupe LIOT, malheureusement n'est pas nombreux, mais Charles de Courson est là ! Charles de Courson qui m'a formé dans cette maison, qui a prôné les 65 ans pour la retraite à taux plein. Charles de Courson qui, avec moi en 2013, a signé des amendements pour la retraite à 64 ans en 2020. Charles de Courson, qui m'a dit un jour "Ne pas agir, c'est bafouer la démocratie".
Jean-Luc Mélenchon cherchait son hologramme pendant la campagne présidentielle :il a un visage, il a un nom, c'est Charles de Courson !
Et la vérité, c'est que vous mentez aux Français parce qu'avec votre texte, je regarde la Nupes :
Est-ce que oui ou non vous rétablissez la retraite à 60 ans ? Non, c'est la réforme Touraine. Mensonge !
Est-ce que oui ou non vous rétablissez les régimes spéciaux ? Non, vous mentez au peuple ! Mensonge !
Alors mes chers collègues, l'hypocrisie absolue c'est les 7 milliards que nous mettons sur la table pour les femmes, pour les carrières hachées, pour les aidants, pour les pompiers, ça vous les gardez !
Et puis il y a la grande muette, ils ne sont pas là. Il y a ceux qui se drapent dans les draps de la vertu, mais qui ont dit, dans cette réforme sur les retraites, ou pas grand chose, Madame Le Pen disant dans son document présidentiel "On va revaloriser les petites retraites". On ne sait pas de combien, on ne sait pas pour qui.
Impeccable, pas vu, pas pris. Mais nous, nous avons vu ! Et il y a un amendement formidable dans lequel le RN nous explique qu'il faut cotiser 42 ans, lorsqu'on a démarré à 24 ans pour avoir une retraite à taux plein. Je ne vais pas vous infliger une addition. Ça veut dire 66 ans, une retraite à taux plein. Vous êtes démasqués !
Alors, mes chers collègues, le chemin est simple. Vous avez le chemin de la Mélanchonie, de la Mélenconnie, et le chemin de la mélenchonie, c'est celui qui n'accepte pas le verdict de l'élection présidentielle où Monsieur Mélenchon est arrivé troisième.
C'est le message de la mélenchonie, qui fait tout bloquer, qui a déposé - mon pauvre Charles de Courson pour qui j'ai beaucoup d'affection, il le sait - 2000 amendements en commission, voilà la Mélenchonnie !
Et puis il y a le Rassemblement National, la Présidente n'en est pas là, qui porte désormais un nom : le Renoncement National. Ne rien faire pour que tout soit fait.
Eh bien, mes chers collègues, vous aurez compris que le blocage, c'est vous. L'action, c'est nous ! Les mensonges, c'est vous. La vérité, difficile à dire, c'est nous.
Nous nous opposerons à ce texte, et les Français nous regardent et auront vu vos mensonges ce matin.