Erwan Balanant : « Le dérèglement climatique n’est pas une extravagance scientifique »
Notre député du Finistère, Erwan Balanant, a interrogé le gouvernement ce mardi 28 janvier sur les inondations dans le grand ouest qui font des dégâts depuis quelques jours.
Seul le prononcé fait foi.
Nous avons tous en tête les mots de Jacques Chirac :
Notre maison brûle et nous regardons ailleurs.
C’est aujourd'hui une vérité en Californie. Le dérèglement climatique n’est pas une extravagance scientifique mais bel et bien une réalité que nous ne pouvons plus ignorer.
Ici, la tempête Herminia et ses conséquences en sont aussi une triste preuve.
Alors que des familles vivent dans l’inquiétude et l’angoisse de voir les eaux monter ;
Alors que la Loire-Atlantique, le Morbihan et l’Ille-et-Vilaine sont placés en vigilance rouge pour « crues » ;
Alors qu’à Quimperlé, dans ma circonscription, la Laïta est sur le point de déborder ;
Alors que 600 personnes ont été évacuées depuis dimanche, dont 73 pensionnaires d’un Ehpad de Bruz, au sud de Rennes ;
Alors qu’une partie des trains ne circulent plus ;
Et que tous s’accordent à dire que le pire n’est pas encore passé. La journée de demain sera cruciale : les pluies torrentielles vont complexifier une situation déjà troublée et nous devons d'abord penser aux sinistrés.
Mais, nous devons faire plus que des grands discours.
Nous devons faire plus que simplement nous interroger sur notre capacité à réagir.
Nous devons agir.
Et si nous ne devons plus laisser passer les remises en causes des périls à venir et les propos climato-sceptiques, nous devons aussi donner les moyens à nos communes de se prémunir de ces risques et de s’adapter à ces aléas, en donnant une orientation claire et globale à notre politique de lutte contre le dérèglement climatique et à l’accompagnement de ses conséquences.
Dès le premier jour de son mandat, Donald Trump a signé un décret pour retirer les États-Unis de l’accord de Paris. Or la Californie brûle et nos rivières débordent.
Monsieur le ministre, nous devons nous adapter et atténuer les conséquences de ses profonds changements. Quelle politique publique la France compte-elle mener quand le dirigeant du deuxième pays le plus pollueur au monde refuse la réalité ?