Hubert Ott : "Le secteur médico-social a été en première ligne, or il reste des oubliés du Ségur !"
Hubert Ott, Député du Haut-Rhin, est intervenu lors de la séance de Questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale ce mardi 7 février, pour interroger Jean-Christophe Combe, Ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, sur la poursuite des efforts du Ségur de la santé.
Monsieur le Ministre, ma question porte sur l'effort entrepris par la nation pour revaloriser le secteur médico-social qui a été en première ligne durant la pandémie et sur certains angles morts qu'ils nous restent à régler.
Je pense ainsi à ceux que l'on appelle les oubliés du Ségur, ces professionnels des services logistiques, techniques ou administratifs qui représentent un maillon essentiel du service médico-social.
Notre reconnaissance doit s'adresser à toute la chaîne humaine, sans exception. Or, contrairement à leurs collègues, soignants ou éducateurs, ces personnels demeurent exclus des primes décidées dans le cadre du secteur de la santé. Les 183€ net mensuels accordés en plus ne sont toujours pas pour eux.
Cette situation est vécue comme une réelle injustice par ces femmes et ces hommes, agents d'entretien et de maintenance, secrétaires, agents d'accueil comptable, ressources humaines ou équipes de cuisine.
Une partie des professionnels a bénéficié d'un rattrapage du Ségur, mais uniquement pour certaines catégories ayant un lien avec la santé et l'accompagnement direct. Infirmiers, psychologues, moniteurs d'atelier. Continuer à exclure une partie du médico-social revient à instaurer un système à deux vitesses.
Toutes les professions utiles au fonctionnement des établissements et services de santé sont garantes de la bonne prise en charge des patients et des usagers au sein de ces institutions.
C'est d'autant plus incompréhensible que ces professionnels éducatifs et d'accompagnement sont financés par l'assurance maladie, les conseils départementaux et l'État via les ARS.
Monsieur le Ministre, comment le gouvernement compte-t-il accompagner la prise en charge de ces angles morts sur les différents échelons y compris territoriaux, pour enfin mettre toutes ces personnes sur un pied d'égalité et leur accorder cette reconnaissance unanime qu'elles méritent toutes ?