La première semaine de février, semaine du dialogue interconfessionnel

Une rencontre emblématique a en effet eu lieu entre le pape François et le grand imam d’Al-Azhar, Ahmed el-Tayeb, le 4 février 2019 à Abou Dhabi, à l’issue de laquelle a été signé le document intitulé « La fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune ». Ce texte vise à encourager la collaboration entre les personnes de différentes confessions et à promouvoir la paix mondiale et la coexistence pacifique.

De tonalité délibérément solennelle, ce texte est un appel à la paix mondiale, à la coexistence et à la fraternité entre tous les êtres humains, indépendamment de leur religion.

Plusieurs thèmes importants y figurent :

• L’égalité en droits, devoirs et dignité de tous les êtres humains
• La condamnation du terrorisme et de la violence au nom de la religion
• La promotion du dialogue interreligieux et interculturel
• La défense des droits des opprimés et des persécutés
• L’importance de la citoyenneté et du rejet de l’extrémisme

Force est de constater que cette journée est encore peu connue. Dans un monde marqué par le retour des guerres et des identités, les médias auraient pourtant un rôle à jouer en sensibilisant davantage le public à la nécessité de nouer un vrai dialogue entre les différents cultes.

Depuis 2011, c'est toute la première semaine de février qui est consacrée à « l'harmonie interconfessionnelle ». Cette initiative avait été proposée aux Nations Unies par le roi Abdullah II de Jordanie, en 2010. L'Assemblée générale encourage tous les États à soutenir au cours de cette Semaine mondiale la diffusion du message d'harmonie entre les religions et de bonne volonté dans les églises du monde, les mosquées, les synagogues, les temples et autres lieux de culte, sur une base volontaire, et selon les traditions religieuses ou convictions de chacun.

Au Mouvement Démocrate, le principe de laïcité et le dialogue entre les religions sont considérés comme absolument essentiels pour la vie démocratique. Le Premier ministre François Bayrou aime à rappeler que, s'il admire tant Henri IV, c'est bien pour son œuvre de réconciliation entre catholiques et protestants.

Le respect des religions les unes à l'égard des autres est la garantie indispensable pour vivre sa foi au quotidien, sans heurts ou incompréhensions. Pour cela, mieux connaître les religions, dans leurs spécificités ou leurs points de rencontre, est important.