Récapitulatif de l'ensemble des mesures en faveur des agriculteurs
Depuis le 26 janvier, le gouvernement multiplie les annonces, les déplacements et rencontres d'agriculteurs pour apporter des réponses à un secteur en crise. En première ligne, le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, qui finalise actuellement le projet d'orientation agricole, a largement contribué à la mise en place rapide et concrète des mesures présentées jusqu'alors.
Cet article est l'occasion de vous récapituler les principales annonces gouvernementales en faveur du monde agricole !
Rémunérer
- Renforcement des lois EGAlim et de leur application par le doublement des contrôles grâce à 150 agents de la DGCCRF supplémentaires.
- Nouveau projet de loi EGAlim d’ici l’été à la suite des conclusions de la mission parlementaire mené sur le sujet, notamment par notre députée Anne-Laure Babault.
- Allègements des cotisations sociales et impôts pour les éleveurs en plus de la pérennisation de la déduction fiscale qui avait été annoncée en octobre dernier déjà, en réponse à la hausse de la valeur comptable de leur stock, en partie due à l’inflation.
- Augmentation des seuils d’exonération sur les successions agricoles ; par exemple, les seuils de succession sur les plus-values des transmissions d’entreprises individuelles passent de 500 000 € à 700 000 € pour une exonération totale, et de 1 million à 1,2 million € pour une exonération partielle.
- Pérennisation de l’exonération des cotisations patronales sur les travailleurs saisonniers dits « TO-DE ».
Valoriser
- Inscription dans la loi de « la souveraineté alimentaire » et élévation de l’agriculture dans le code rural « au rang des intérêts fondamentaux de la nation ».
- Reconnaissance du milieu agricole comme « un secteur en tension »
- Publication d’un rapport annuel sur l’état de la souveraineté alimentaire en France.
- Demande d’une législation européenne sur la viande de synthèse et sa dénomination
- Promotion de l’obligation d’étiquetage des produits au niveau national et européen
- Pacte d’orientation pour le renouvellement des générations en agriculture présenté en décembre dernier par Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture.
- Atteindre 50 % de produits durables pour les approvisionnements de l’État et ses services, dont 20 % en produits bios.
Protéger
- Extension en 2024 de la dérogation sur la conditionnalité des aides de la PAC à l'obligation de mettre 4% de la totalité des terres arables d'une exploitation en surfaces non-productives (en jachères). Les agriculteurs doivent cependant cultiver des légumineuses par exemple, en remplacement de cette mise en jachères.
- Soutien de la France à l’adoption rapide du règlement sur les nouvelles techniques génomiques.
- Plan spécifique pour la viticulture, notamment pour la région de l’Occitanie.
- Clause de sauvegarde sur l’insecticide thiaclopride (interdit en Europe), utilisé sur les fruits et légumes contre les pucerons notamment.
- Deux centrales d’achats européenne sont actuellement visées par des « pré-amendes » de dizaines de millions d'euros.
- Massification des contrôles, 10 000 ont été annoncés, pour non-conformité sur l’origine française des produits vendus. L’amende peut s’élever jusqu’à 2% du chiffre d’affaires.
- Adopter définitivement la proposition de loi visant à limiter les conflits de voisinage à la campagne pour protéger les agriculteurs des « recours abusifs ».
Simplifier
- 1 contrôle administratif unique annuellement par la police de la Biodiversité sur les sites d’exploitation agricole.
- Passage de 4 à 2 mois du délais de recours pour les autorisations des prélèvements en eau.
- Fin des incohérences des injonctions ; l’exemple du débroussaillement pour protéger à la fois la biodiversité (habitats naturels) et les biens, personnes (risque d’incendie).
- Passage de 9 à 2 mois du délais de curage des cours d’eau agricole et changement du régime d’autorisation à celui de déclaration.
- Réduction du délai des contentieux relatifs aux projets de gestion de l’eau en supprimant un échelon juridique et en instaurant la « présomption d’urgence. »
- Dérogation à l’obligation de réimplantation des prairies pendant 1 an.
- Abandon de l’indicateur français pour mesurer la réduction des produits phytosanitaires, le Nodu, au profit de celui européen.
- Passage à 1 mesure règlementaire d’encadrement des haies contre 14 auparavant.
Europe
- Pas de signature d’accord de libre-échange si la réciprocité des normes est absente et sans clauses miroirs.
- Clause de sauvegarde sur la volaille importée d’Ukraine.
- Demande de limitation des importations en céréales ukrainiens dans l’Union européenne.
- Volonté de créer un « EGAlim européen »
Vous pouvez retrouver nos derniers articles sur le sujet en :
Cliquant ici : "Questions politiques" sur France Inter, France Info et Le Monde, le 20/02/2024.
Cliquant ici : RMC, le 16/02/2024.
Cliquant ici : L'Opinion, entretien le 14/02/2024.