Sandrine Josso : "Accompagner psychologiquement les femmes et couples victimes de fausses couches"
Sandrine Josso, Députée de Loire-Atlantique, a porté une proposition de loi pour renforcer l'accompagnement psychologique des femmes et des couples victimes de fausses couches, adoptée à l'Assemblée nationale lors de la Journée des Droits des femmes le 8 mars. Retour sur sa proposition.
Mettre en place un parcours fausse couche
Chaque année, 200 000 femmes subissent une fausse couche en France. Une situation très peu évoquée, tabou, dont l’accompagnement doit être renforcé car les conséquences psychologiques sont trop souvent minimisées.
Pour favoriser l’accompagnement psychologique des femmes victimes de fausses couches, Sandrine Josso a déposé une proposition de loi le 17 janvier dernier. Elle prévoit la mise en place, au sein de chaque région, d'un Parcours fausse couche visant à accompagner les couples concernés.
Ces parcours ont pour objectifs :
- Ouvrir la possibilité pour les sages-femmes de prescrire le dispositif « MonParcoursPsy » : Les femmes dans cette situation n’auront plus à consulter un médecin généraliste ou un gynécologue pour accéder à ce dispositif. La sage-femme qui a détecté ou confirmé la fausse couche pourra directement prescrire le dispositif.
- Systématiser l’information des patientes sur leur droit à bénéficier de ce dispositif lors d’une fausse couche : Les professionnels médicaux seront plus proactifs dans l’accompagnement des femmes qui subissent une fausse couche. En effet, de nombreuses femmes sont en état de choc lorsque la nouvelle leur est annoncée et n’ont pas le réflexe de demander les informations nécessaires et de solliciter une aide. Il revient aux professionnels de santé d’apporter ces informations et de proposer cette aide spontanément. La patiente, et même le couple dans son ensemble seront libres de s'en saisir.
Par ailleurs, sur proposition de la Première Ministre, le jour de carence sera supprimé pour les arrêts maladies concernant des fausses couches.
Sandrine Josso : "Déployer un réseau de professionnels pour l'accompagnement psychologique"
En France, une grossesse sur quatre est une fausse couche, et une femme sur dix au cours de sa vie vit une fausse couche.
La fausse couche est un phénomène naturel, qui peut être vécu difficilement pour les femmes et pour les couples. Il faut savoir que les femmes et les couples qui ont des difficultés à vivre l'épreuve de la fausse couche ont des symptômes de dépression, d'angoisse si l'accompagnement psychologique fait défaut.
Je suis ravie de porter cette proposition de loi au nom du MoDem, au nom de la politique sociétale, une politique familiale pour l'accompagnement des femmes et des couples.
Le fond de cette proposition de loi est de proposer un parcours “fausse couche” sur tous les territoires de France et d'Outre-mer, en lien avec les agences régionales de santé, afin de déployer un vrai réseau de professionnels, de les former et de permettre, aux personnes qui le souhaitent, aux femmes et aux couples, d'être vraiment accompagnés psychologiquement suite à une fausse couche.
La femme vit au cours de sa vie plusieurs changements, parfois certaines épreuves, la fausse couche en est une, dont l'accompagnement psychologique est important pour lui permettre, si elle le souhaite, d'être mieux accompagnée et de mieux vivre cette épreuve qui parfois peut aussi toucher le couple.
C'est pour ça que la proposition de loi vise à l'accompagnement psychologique des couples victimes de fausse couche.
Aussi, on peut imaginer aujourd’hui, quand, par exemple, une femme vit une fausse couche, elle peut demander un arrêt maladie et le gouvernement souhaite lever le jour de carence, c'est-à-dire que la femme pourra prendre son arrêt maladie sans subir ce jour de carence.
Pour le 8 mars, c'est aussi un bon point pour ce qui concerne l'évolution des droits des femmes.