"Je ne serai pas le candidat d’une famille politique, mais de tous les français ! "
François Bayrou était l'invité du 20h de France 2, dimanche 23 octobre. Il y a défendu une candidature qui représente "non pas un parti, une carte ou une opinion, mais l'ensemble des Français".
Le candidat à l'élection présidentielle a d'abord commenté le résultat de la finale de la Coupe du monde de rugby : "J'étais très ému et très fier. J'ai eu une pensée particulière pour Marc Lièvremont, qui avait été tout à fait décrié et qui cependant est arrivé pour ainsi dire au but. Je suis persuadé, comme beaucoup de supporters, qu'on était plus fiers que tristes".
Interrogé sur l'élection présidentielle, le leader centriste a prôné une candidature "qui ne sera pas celle d'une seule famille politique". "Le Centre a vécu pendant des années une diaspora très importante et, maintenant, c'est le regroupement qui est à l'ordre du jour on le voit bien. C'est un moment important. Mais on ne peut pas être celui qui représente seulement une formation politique, un parti, une carte. Il faut représenter bien plus large, être celui qui s'adresse non pas seulement à une opinion mais à tous les Français", a-t-il analysé.
"En 1999, nous étions trois aux élections européennes : Nicolas Sarkozy, François Hollande et moi. Avec le recul, on s'aperçoit que tout cela avait du sens, une justification", s'est-il souvenu. "J'ai une différence importante avec François Hollande : il a, avec ses amis, fait voter 2,5 millions de personnes pour un programme qui ne sera pas appliqué. Ce programme est insoutenable, on ne fera pas les 300.000 emplois jeunes sur fonds publics, on ne reviendra pas sur la retraite à 60 ans, on ne recrutera pas des dizaines de milliers de fonctionnaires, on ne créera pas des allocations généralisées pour tous les jeunes, ce n'est pas vrai", a déploré François Bayrou
"J'ai une deuxième différence, cette fois avec Nicolas Sarkozy et François Hollande. Je pense que beaucoup de Français ont envie de tourner la page des cinq années que nous venons de vivre. Cependant, il y a une ressemblance entre eux : ils veulent chacun battre l'autre camp. Or, je vous le dis, il est impossible de reconstruire notre pays dans les circonstances infiniment grave que l'on va traverser si on ne peut pas faire travailler ensemble ces deux grandes sensibilités dont on a besoin", a poursuivi le leader centriste…
L'erreur dans laquelle certains sont enfermés, c'est de croire que la vie politique du pays se résume à la guerre entre la droite et la gauche. Cette guerre, c'est ce qu'il faut changer ! Ce matin, un sondage est sorti. Il pointe que 8 Français sur 10 sont aujourd'hui dans un état de découragement et d'abattement. C'est de cela qu'il faut sortir. Ils ne sont pas pestiférés les gens de droite. Ils ne portent pas le choléra les gens de gauche. Nous aurons besoin de toutes les forces du pays pour reconstruire ce qui doit l'être : la production en France, un équilibre, l'éducation", a développé le député des Pyrénées-Atlantiques.
"Tout cela ne pourra pas se faire dans le sectarisme d'un camp contre l'autre, et nécessite de construire une majorité nouvelle", a-t-il conclu.