Mickaël Cosson : "On a un fléau qui dure depuis plusieurs décennies en Bretagne : les algues vertes"
Mickaël Cosson, député des Côtes d'Armor et ancien maire de Hillion, revient dans un reportage de LCP, Circo, sur le phénomène d'algues vertes qui touche la Bretagne, et notamment la baie de Saint-Brieuc. Retrouvez son entretien.
Interrogé sur la prolifération et la dangerosité des algues vertes en Bretagne, le député des Côtes d'Armor rappelle qu'au-delà de l'aspect esthétique, un risque sanitaire est également encouru : l'hydrogène sulfuré, gaz toxique, peut être mortel pour l'Homme et pour les animaux. Il est diffusé lors de la putréfaction des algues, qui stagnent et s'accumulent sur nos plages.
On a un fléau qui dure déjà depuis plusieurs décennies : ce sont les algues vertes.
Face à ces plages fermées, dont d'ailleurs l'ancien maire d'Hillion a été un des premiers à prendre ce type de décision sur la plage de l'Hôtellerie en 2017, il fait un constat : "Quelque part, on est en train de dégrader le milieu naturel", avec le ramassage des algues par les tracteurs. Ce ramassage d'algues sur la plage, où seulement 10% des côtes sont d'ailleurs accessibles aux tracteurs, est un premier pas dans l'éradication de ce phénomène.
Mais Mickaël Cosson fait aussi remarquer l'échec de cette stratégie qui coûte 1 million d'euros à l'État :
Là on met 1 million d'euros, mais on ferme quand même nos plages. Donc on n'a pas résolu le problème !
La solution pour le député : faire évoluer les techniques de ramassage. Et il va plus loin : "il faut avoir ce ramassage avant échouage". Depuis 8 ans, le député breton se bat pour un ramassage en mer des algues vertes, avant leur arrivée sur les côtes.
Dans le reportage, une nouvelle lueur d'espoir est présentée avec un bateau collecteur d'algues vertes, en test depuis plusieurs mois dans la baie de Saint-Brieuc, particulièrement touchée par ce fléau.
En 2015, j'étais le seul à réclamer ce type d'engin. Les mentalités changent au fur et à mesure, et on se rend compte qu'une algue échouée signifie qu'on a échoué.
La responsabilité des agriculteurs est également abordée dans le reportage, avec notamment le témoignage d'un éleveur qui assure : "tout le monde travaille dans le bon sens, et fait des efforts depuis 25 ans".
Ainsi, le député des Côtes d'Armor en est convaincu : "Il nous faut évoluer en amont, mais aussi en aval", en essayant de "trouver un consensus, un équilibre, et mettre le moins de personnes en danger – et c'est là toute la difficulté".