Jimmy Pahun : « Les défis s’accumulent pour l’institut polaire français »
Jimmy Pahun, député breton, a alerté le Gouvernement sur les difficultés auxquelles doivent « faire face la communauté scientifique et son opérateur logistique, l’Institut polaire français, l’IPEV », rappelant l’incendie survenu la semaine dernière sur l’île d’Amsterdam, dans les terres australes, ainsi que l’épizootie de grippe aviaire qui sévit, « décimant les populations de manchots et d’éléphants de mer ».
Seul le prononcé fait foi.
Merci Madame la Présidente, et bonne année à tous et à toutes.
Ma question, à laquelle s'associe Mme Guetté avec qui je partage la présidence du groupe d'étude sur les poles et les TAAF, s’adresse à M. Philippe Baptiste, ministre délégué à l’Enseignement supérieur et à la Recherche.
Il y a une semaine, un incident s’est déclaré sur l’île d’Amsterdam, district des Terres australes et antarctiques françaises, contraignant ses personnels à évacuer sur un navire de pêche, l’Austral, en attendant d’être récupérés par le Marion Dufresne, navire ravitailleur des TAAF.
Je veux ici saluer le professionnalisme et la réactivité des personnels évacués et de leurs administrations. Je veux aussi remercier les pêcheurs de l’Austral pour leur grande solidarité de gens de mer.
Ce sinistre s’ajoute à l’épizootie de grippe aviaire qui sévit dans les autres districts, y décimant les populations de manchots et d’éléphants de mer. Autant de difficultés auxquels doivent faire face la communauté scientifique et son opérateur logistique, l’Institut polaire français, l’IPEV.
C’est sur cela que je souhaite vous interroger, M. le Ministre.
Les défis s’accumulent pour l’IPEV, alors que le contexte inflationniste pèse déjà lourdement sur son budget. Depuis le COVID, des subventions exceptionnelles lui sont octroyées pour garantir à court terme la continuité de notre présence dans les régions polaires. Autant d’années, que nous déposons des amendements transpartisans aux lois de finances pour transformer ces subventions en hausse pérenne de son budget. Il lui faut 4 millions d’euros pour combler son déficit structurel.
Nous pouvions imaginer de vraies avancées, lorsque le Président de la République a annoncé au sommet polaire de Paris, en 2023, le doublement du budget de la recherche polaire d’ici 2030.
Je suis bien évidemment conscient des efforts budgétaires à réaliser. Je crois à l’équilibre des comptes publics tout comme je crois aux engagements pris. Et j’y crois d’autant plus parce que ces engagements répondent à un investissement dans notre recherche, recherche qui contribue à notre souveraineté, à notre héritage dans ces régions reculées et à la compréhension des conséquences du changement climatique.
Alors, M. le Ministre, voici mes deux questions :
- Comment le Gouvernement entend-il mettre en œuvre les engagements du Sommet polaire ?
- Acceptez-vous de travailler avec cette assemblée à leur concrétisation, avec parmi les priorités, la réhausse du budget de l’IPEV de 4 millions d’euros ?
Je vous remercie,