Sarah El Haïry : "On vit désormais à crédit à partir de ce jour du dépassement"
Sarah El Haïry, secrétaire d'État en charge de la Biodiversité et vice-présidente du MoDem, était l’invitée de CNews ce mardi 2 août. Revoir son entretien.
Jour du dépassement : "Notre pays est celui qui s'engage le plus fortement"
Ce mardi 2 août est également le "Jour du dépassement" : d'après les calculs de l'ONG américaine Global Footprint Network, ce jour marque l'utilisation totale des ressources que notre planète peut produire à l'année. Pour la secrétaire d'État en charge de la Biodiversité, cette date a ainsi une signification simple :
On vit désormais à crédit à partir de ce jour du dépassement. On épuise des ressources, et cette situation ne peut pas durer.
En France, cette date serait au 5 mai. Sarah El Haïry réfute cependant le fait que les Français seraient "des mauvais élèves" : "On est aussi le pays dans l'Europe et dans le monde qui s'engage le plus fortement"
Pour lutter contre cette surutilisation des ressources, qui a une influence sur l'appauvrissement de la biodiversité, elle fait part des différentes mesures prises pour agir, que ce soit la stratégie nationale Biodiversité 2030, la mise à disposition d'un budget historique, ou encore par exemple l'instauration d'un éco-score ou la limitation des importations issues de la déforestation.
Biodiversité : "Notre objectif est d'arrêter l'effondrement du vivant"
Notre vice-présidente tient à faire un constat clair de la situation, qu'elle décrit actuellement comme "un effondrement du vivant à vue d'oeil" :
Aujourd'hui, la biodiversité subit cinq grandes pressions : la déforestation, la surexploitation, le changement climatique, les pollutions, les espèces envahissantes.
Le Gouvernement cherche à agir sur ces cinq causes, et c'est tout le sens de la feuille de route de notre secrétaire d'État, d'abord en arrêtant les tendances actuelles, puis en réparant les atteintes à l'environnement et à la biodiversité.
La tâche est grande et ambitieuse, mais Sarah El Haïry travaille pour une "écologie des solutions", où chacun prend sa part : "Aller imaginer que l'écologie doit être punitive, c'est la meilleure manière de dégoûter tout le monde. L'écologie c'est une transformation".