Rendre la médecine libérale et nos territoires plus attractifs
Cyrille Isaac-Sibille, député du Rhône et médecin oto-rhino-laryngologiste de formation, explique en vidéo les étapes à franchir pour donner envie aux jeunes médecins de s'installer dans les territoires ruraux.
Une des principales préoccupations des Français actuellement est l'accès aux soins. Pourquoi ? Parce que depuis trente ans, il y a de moins en moins de médecins.
Toutes les majorités de droite et de gauche ont voulu gérer ce qu'on appelle le "trou de la Sécu" en voulant former moins de médecins, moins d'infirmiers. Ça, c'est la première chose. La deuxième chose, c'est la pratique médicale. Les médecins n'exercent plus comme on pouvait exercer il y a trente ans. Ils ne veulent plus travailler 10h par jour. Ils ne veulent plus travailler de manière isolée.
C'est pour cela que depuis quatre ans, on a pris certaines mesures. La principale, c'est la fin du numerus clausus. Maintenant, ce qu'il reste à faire, c'est de rendre la médecine libérale attractive en levant les contraintes et en rendant plus attractifs les territoires. Et c'est pour ça que le principe c'est de montrer aux jeunes médecins qu'il est agréable, facile et intéressant de travailler dans des territoires ruraux. Et il faut rapprocher effectivement les facultés de médecine des territoires ruraux.
J'ai un exemple simple. Pendant leurs études, des étudiants lyonnais ont pu faire des gardes en Ardèche, des gardes auprès des pompiers. Ils allaient passer leurs soirées, leurs weekends. Et ils ont découvert ce département. Ils ont fait leurs réseaux au sein de ce département. Ce qui fait qu'aujourd'hui, il y a treize jeunes médecins issus des facultés de Lyon qui sont allés s'installer en Ardèche parce durant leurs études, on a pu leur faire découvrir les territoires.
Donc notre position au niveau du Mouvement Démocrate, c'est de ne pas contraindre contrairement aux programmes que proposent la droite et la gauche. Notre but est d'inciter les jeunes médecins, de lever les contraintes et de donner plus d'attractivité à l'exercice libérale de la médecine et plus d'attraits, et donc de faire connaître ces territoires aux jeunes médecins.