Géraldine Bannier : « La lecture est un levier si puissant pour ouvrir la voie de tous les possibles »
Ce mercredi 12 mars, notre députée de la Mayenne, Géraldine Bannier, a interrogé la ministre de la Culture sur le quart d’heure lecture.
Seul le prononcé fait foi.
Ma question s'adresse à la ministre de la Culture.
Madame la ministre, c'était hier le jour du quart d'heure lecture nationale. Cette quatrième édition a aussi été marquée en soirée pour la première fois par une lecture au Panthéon.
J'invite chacun, ici et partout en France, à multiplier ces bons quarts d'heure, ces minutes de temps suspendues, le nez plongé dans un bouquin uniquement captivé par l'intrigue désopilante ou haletante, l'atmosphère oppressante ou détendue, habilement tramée, imaginée par son auteur.
Je me souviens l'an passé des paroles qui fusaient ici ou là alors que je vous posais la même question. 15 minutes ? Mais c'est rien. C'est rien et c'est beaucoup. Quand on passe désormais sa vie scotché au smartphone, l'attention captée par mille et une préoccupations du quotidien, sursollicitée, surmenée. Des minutes de lâcher prise, de prise de recul aussi, si nécessaire quand le monde inquiète.
Un constat fait mal au cœur : la lecture décroît, notamment chez les plus jeunes. L'enquête du Centre National du Livre d'avril 2024 indique qu'un jeune sur trois de 16 à 19 ans ne lit pas du tout dans le cadre de ses loisirs. C'est pourtant là un levier si puissant pour ouvrir la voie de tous les possibles.
Multiplions donc encore une fois ces quarts d'heure lecture dans nos écoles, nos institutions, nos entreprises. Soyons-en tous les ambassadeurs. Je vois fleurir avec joie sur mon territoire des boîtes à livres, des bibliothèques, comme un antidote à la décérébration ambiante, la réflexion nulle, plate ou sans nuance.
Comment peut-on amplifier le phénomène, soutenir encore les bénévoles de la lecture et porter plus loin l'ambition, jamais si urgente, madame la ministre, d'un peuple de lecteurs ?