Géraldine Bannier : "Le contexte social inquiète vis à vis de perturbations des épreuves du Bac"
Géraldine Bannier, Députée de la Mayenne et professeure agrégée de lettres classiques, est intervenue lors de la séance de Questions au Gouvernement de ce mardi 21 mars sur le déroulement des épreuves anticipées du Bac 2023 dans un contexte social difficile. Revoir son intervention.
La question s'adresse au Ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse.
Monsieur le Ministre, le Baccalauréat, porte d'entrée du supérieur avec la charge symbolique qu'il revêt, les émois qu'il suscite pour des jeunes qui passent là leur premier véritable examen, est au cœur de l'actualité.
De fait, les épreuves de spécialité du baccalauréat, telles que prévues par la dernière réforme ont commencé hier. Elles comptent pour près d'un tiers de la note finale, et, pour la première fois, se déroulent enfin selon le calendrier prévu bousculé par la Covid ces deux dernières années.
Le contexte social lié à la réforme des retraites inquiète dans la mesure où des blocages d'établissements ou des grèves de surveillants peuvent venir perturber les épreuves. On imagine sans difficulté l'angoisse des lycéens qui préparent ces épreuves, et la position délicate des professeurs, forcément tous très attachés à la réussite de leurs élèves.
Je voudrais d'ailleurs redire combien les assurer de notre soutien est toujours nécessaire et plus que jamais indispensable. La profession fait face à d'immenses difficultés dans sa tâche quotidienne dans une société en voie d'archipellisation et où l'autorité est trop souvent remise en question.
Votre Ministère a indiqué que des surveillants supplémentaires ont été convoqués, et il ne semblait pas exclu qu'on puisse recourir aux préfets en cas de difficultés pour accéder aux centres d'examen.
Pouvez-vous nous faire un point de situation ? Combien d'élèves n'ont pas pu passer leurs épreuves ? Quelle possibilité pour eux de le faire ? Quelle vigilance aussi pour la phase de correction ?