Jean-Noël Barrot : « Le chef du Hamas, architecte du pire massacre antisémite depuis la Shoah, a été tué »
Sur le plateau de LCI, Jean-Noël Barrot, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères et vice-président du MoDem, a répondu aux questions de Darius Rochebin ce jeudi 17 octobre 2024.
Hamas : "Yahya Sinouar était le chef du Hamas et il fut l’architecte du pire massacre antisémite de notre histoire depuis la Shoah"
Peu de temps après l'annonce faite par Tsahal sur l'élimination du chef de l'organisation terroriste du Hamas, Yahya Sinouar, Jean-Noël Barrot était sur le plateau de LCI pour commenter cette information et y apporter des détails. À Darius Rochebin, le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères tient aussi rappeler la pensée de la France "pour les 1200 victimes de cette attaque terroriste odieuse du 7-Octobre pour nos 48 compatriotes qui ont trouvé la mort ce jour-là, pour les otages qui sont morts en captivité ou qui sont encore détenus dans des tunnels à Gaza".
Yahya Sinouar était le chef du Hamas et il fut l’architecte du pire massacre antisémite de notre histoire depuis la Shoah.
Cette élimination marque un tournant dans cette guerre, que le ministre qualifie de "coup fatal porté au Hamas" en rappelant le caractère "terroriste" de l'organisation "qui s’est rendu coupable d’un massacre antisémite et de très nombreux attentats terroristes". Mais il souhaite aussi mettre en avant les conséquences de cet acte :
C’est aussi une page qui doit se tourner dans le cheminement vers la paix (...) : la libération des otages, un cessez-le-feu immédiat, l’acheminement sans entrave de l’aide humanitaire.
Ce personnage du Hamas était "un obstacle insurmontable vers la paix", et Jean-Noël Barrot espère que cette "occasion unique" fasse cheminer Gaza, et toute la région, vers la paix. Son appel est clair :
La France se tient aux côtés d’Israël et est indéfectiblement attachée à sa sécurité – il faut que cesse la souffrance. La sécurité d’Israël doit passer aujourd’hui par la diplomatie, le dialogue et la négociation.
Ukraine : "L’Ukraine est dans un moment délicat avec un front très difficile à tenir"
Notre ministre a ouvert ce 17 octobre une conférence ministérielle, organisée par la France, sur la sécurité et sur la sûreté nucléaires en Ukraine à Paris. D'une importance capitale, cette conférence qui s'inscrit dans le Plan de paix proposé par Président Zelensky, répondait à une situation compliquée :
Le risque d’un incident nucléaire demeure. Un risque qui se pose à l’Ukraine, mais qui se pose en réalité au continent européen tout entier. C'est pour ça que nous avons accueilli cette conférence à Paris.
Depuis le début de cette guerre aux portes de l'Europe il y a presque 3 ans, le ministre a rappelé que la France, qui se tient "toujours du côté du droit international, du côté de la justice, du côté de l’intégrité territoriale", demande "aux Russes, depuis le 24 février 2022, de respecter le droit international, de respecter l’intégrité et la souveraineté de l’Ukraine et de se replier dans leur pays".
Le sort des enfants Ukrainiens, pour lequel Jean-Noël Barrot s'est personnellement mobilisé, est une des priorité du ministère. Il précise qu'il souhaite "agir résolument en mettant en place en Ukraine des centres d’accueil pour accompagner, écouter et soigner" ces enfants "blessés ou traumatisés par la guerre, kidnappés ou déportés. [Ce sont] des milliers d’enfants arrachés à leur famille".
En conclusion de cet entretien, Darius Rochebin interroge notre vice-président sur son appartenance familiale au centrisme, que le journaliste qualifie de "mou". Jean-Noël Barrot répond de manière directe :
Il n’y a aucune mollesse dans le centrisme, il n’y a que de la constance et de la radicalité. Au moment où prospère les populismes et les nationalismes de gauche comme de droite et partout en Europe, le centre n’a sans doute jamais eu un rôle aussi important à jouer.