Le dialogue UE-Afrique par Max Orville

Dans notre billet d'humeur du jour, Max Orville, ancien député européen, nous raconte son déplacement en Côte d'Ivoire, à Abidjan, pour le 3ème sommet de RenewPac.
Du 22 au 25 février dernier, je me suis rendu à l’invitation du groupe politique européen Renew au 3ème sommet de RenewPac, soit une rencontre annuelle entre les parlementaires européens et leurs homologues africains, mais également des membres de différents gouvernements d’Afrique.
L’objectif de ce sommet est d’aborder différentes thématiques cruciales autour de panels pour le continent africain, telles que l’économie bleue, le changement climatique, l’agriculture, l’Intelligence artificielle, la santé, la démocratie et l’avenir des jeunes.
Durant ces 3 jours, se sont succédé de nombreux orateurs, politiques, experts, acteurs économiques, membres de la société civile et des jeunes engagés.
Devant une assistance nombreuse, j’ai pu apprécier la vitalité des débats, l’intérêt des participants pour les thématiques développées, la pertinence des idées et la qualité des échanges entre le public et les intervenants.
Prenant la parole sur la thématique de l’I.A. et le leadership des jeunes Africains, j’ai dû répondre, autant que faire se peut, à toutes leurs questions.
Cette génération est très demandeuse d’un partenariat avec l’Union européenne et déplore malheureusement qu'il ne soit pas assez performant. La question de la gouvernance et de la démocratie l'interpelle beaucoup. Ces jeunes sont conscients de la réalité des faits et fustigent les malentendus et autres attitudes passées du Vieux Continent.
Pour ma part, j’ai vu une réelle volonté de s’impliquer de la part de tous les acteurs africains, la volonté d’aller de l’avant et de reconstruire un dialogue respectueux entre l’UE et l’Afrique.
Certes, aujourd’hui, on voit bien que l’influence européenne, et singulièrement celle de la France, diminue en Afrique. Mais je crois profondément qu’il suffirait de peu pour restaurer un nouveau climat de confiance avec l’Afrique.
J’ai déploré le manque d’engouement des parlementaires européens (moins de 10 parlementaires européens présents), pour ces sommets UE/Afrique qui permettent de tisser des liens encore plus fraternels et solidaires et surtout de comprendre la culture africaine. Il est important, dans toute relation partenariale, de connaître l’autre. Au moment où les tensions multiples dans le monde foisonnent et menacent la paix, il est crucial de ne pas négliger un continent en pleine croissance et qui comptera sans nul doute demain !
L’amitié se construit notamment par la présence, la confiance et la reconnaissance. Le chemin est encore long !!
Max ORVILLE