Marc Fesneau : "S’il n’y a pas de renouvellement des générations, on ne saura pas assurer la souveraineté"

Marc Fesneau
(© ALEXANDRE MARTIN / OUEST-FRANCE)

Notre ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire répond aux questions de La Nouvelle République et détaille le contenu de son projet de loi qui sera examiné à partir du mardi 14 mai à l'Assemblée nationale.

Pourquoi a-t-il fallu de nombreuses heures de discussion en commission ?

On a fait un vrai travail de commission, c’est-à-dire qu’on est allés au fond des sujets. On avait 2.500 amendements en commission. Avant leur examen de recevabilité, il y en a 4.500 aujourd’hui, en séance publique. Il y en aura donc, dans l’hémicycle, un peu plus qu’en commission mais l’important c’est qu’on arrive à éclairer le débat.

Aider les jeunes hors milieu agricole

Quel est l’enjeu de ce texte ?

Il y a trois grands axes : le premier, c’est l’article 1, centré autour de la souveraineté. Il permet de dire aux agriculteurs ce qu’on attend d’eux en termes de production et de souveraineté et de leur donner un cap.

Les articles suivants jusqu’à l’article 13 concernent les politiques d’orientation de formation, d’installation et de transmission conformément au pacte présenté en décembre. Et nous avons souhaité aller plus loin en adjoignant les articles 13 et suivants qui sont des articles de simplification.

Pourquoi n’est-il pas l’alpha et l’oméga de la réponse à la crise ?

Il s’agit d’une brique et d’une étape de plus, dans une stratégie lancée depuis 2017 : la rémunération des agriculteurs au travers des premières lois Egalim, des moyens pour la transition écologique, et une Pac avec un budget maintenu en 2021, simplifiée cette année.

Cette année, nous avons un budget en hausse d’un milliard d’euros pour la planification écologique. Ce sont des moyens pour la transition, sur l’autonomie protéique, la recherche d’alternatives phyto, les haies, la décarbonation des serres et de l’élevage…

À ce texte de loi, nous allons adjoindre deux choses d’ici l’automne. La première, c’est l’amélioration des lois Egalim et donc la question du revenu. Un travail est actuellement fait par des parlementaires, dans une chronologie que tout le monde connaissait. En mai ou juin, nous aurons des propositions pour un texte qui devrait arriver pour l’automne.

Le renouvellement des générations était le point central du texte original…

Ce projet de loi vient s’incrémenter dans une série de textes et de politiques publiques avec la même finalité : compétitivité, rémunération, transition et renouvellement des générations. S’il n’y a pas de renouvellement des générations, on ne saura pas assurer la souveraineté.

On n’oublie pas, bien évidemment, ce qui s’est passé au début de l’année. Le texte était prévu avant la crise, en particulier pour répondre au défi du renouvellement des générations, et on a mis sur la table un certain nombre de propositions complémentaires ou intégré des travaux qui avaient déjà été initiés.

Une partie d’entre elles sont dans le texte et permettent une simplification. Cela arrive à un moment qui n’est pas complètement anodin puisqu’il y a une crise.

Mais le projet de loi vient s’inscrire dans le plus long terme, puisque la question du renouvellement des générations, ce n’est pas seulement le moment d’une crise c’est aussi du long terme.

Comment comptez-vous aller chercher une majorité ?

Ce n’est pas un texte facile pour trouver une majorité. Mais je suis sûr que des gens de bonne foi se retrouveront pour servir l’agriculture. On va regarder tous les amendements et ce qui nous paraît ressembler à ce qu’est la philosophie du texte. Moi, j’ai dit depuis le début que ce n’était pas un texte qui était fermé. Il peut y avoir des ajouts et des compléments apportés par le Parlement.

(...)

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