Philippe Vigier : « La politique économique du RN et de LFI c’est quasiment la même »

Philippe Vigier, député d'Eure-et-Loir, a défendu sur l'antenne d'Europe 1 une vision de compromis et de fermeté humaniste sur les questions budgétaires et migratoires.

Immigration : « Il ne s’agit pas d’arrêter l’immigration, mais d’avoir une immigration choisie »

Dans le contexte actuel des défis migratoires, nous pensons que la France doit adopter une stratégie nuancée et réfléchie. L'objectif central réside dans la création de conditions favorables à une intégration réussie, tout en préservant la souveraineté nationale et la cohésion sociale.

Il ne s’agit pas d’arrêter l’immigration, mais d’avoir une immigration choisie. Vous savez je prends souvent la référence du Canada […] : on définit les quotas des métiers sur lesquels on veut bien accepter.

Les propos de Philippe Vigier sont sans équivoque : il ne s'agit pas de stopper l'immigration, mais de la rendre véritablement choisie et maîtrisée. La priorité est claire : intégrer par le travail, la maîtrise de la langue française et le respect des principes républicains.

En parallèle, une politique ferme doit être menée concernant l'immigration délinquante. Selon notre député, « le sujet c’est de créer les conditions pour qu’ils retournent dans leur pays d’origine » ce qui est « un exercice difficile ». Pour y parvenir, en connaissant les difficultés de renvoi de ressortissants de pays étrangers soumis à une OQTF (obligation de quitter le territoire français), Philippe Vigier plaide pour : 

La diplomatie et les négociations économiques seront des leviers essentiels pour favoriser le retour dans les pays d'origine des individus ne respectant pas nos valeurs et nos lois. 

Budget et sécurité sociale : « L’heure est grave, est très grave. Chacun prendra ses responsabilités »

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025, adopté par la voie constitutionnelle de l'article 49 alinéa 3 qui engage la responsabilité du gouvernement sans procéder à un vote de l'Assemblée nationale, a répondu aux exigences de notre modèle social par l'augmentation du budget pour les hôpitaux par exemple, tout en préservant un certain équilibre en ne cédant pas aux demandes illusoires formulées par des extrêmes.

« Le contexte est grave, très grave  » comme le souligne Philippe Vigier, mais il salue que « pour une fois, ce sont les parlementaires qui ont eu la main, parce qu'il y a eu une commission mixte paritaire » conclusive. Le compromis est plus que jamais nécessaire pour stabiliser le pays et répondre aux attentes des Français.

Sur le système de santé, je vous le dis très simplement : le fonctionnement tel qu’il est avec d’un côté le public, de l’autre le privé, l’assurance maladie, les mutuelles, où chacun ne sait plus ce que fait ni l’un ni l’autre, où les patients sont déresponsabilisés avec des parcours de soins qui sont on ne peut plus chaotique ; vous pouvez mettre 10 milliards, 15 milliards, 30 milliards de plus, dans 2 ans on sera au même endroit.

La situation actuelle du système de santé, plus globalement de la protection sociale, appelle une refonte profonde par des politiques structurelles. Des investissements massifs, comme le fut le Ségur de la santé porté par Emmanuel Macron à hauteur de 19 milliards d'euros, ne suffiront pas ; une transformation systémique de l'organisation et des missions est indispensable.

Au cours de son entretien, le député de notre groupe Les Démocrates a également décortiqué les enjeux économiques et politiques actuels, dépassant le simple cadre du budget de la sécurité sociale. « La politique économique du RN et de LFI c'est quasiment la même », a-t-il affirmé, soulignant les troublantes convergences entre ces formations et dressant ce constat implacable : les extrêmes s'auto-alimentent.

Le député a également proposé une approche pragmatique de redressement budgétaire où « chacun doit faire des efforts » avant de préciser simplement que « pour avoir moins de dette, il faut un tout petit peu plus d'impôts et moins de dépenses. »

Il a critiqué avec ironie les pratiques parlementaires, qui se retranscrivent évidemment dans celles des partis : la priorisation des intérêts électoralistes plutôt que ceux du pays.

Tous ceux qui vous disent de faire des économies, ils vous déposent des amendements, ça coûte 1 milliard, 500 millions, 200 millions… rien n'est cher mais tout le monde veut son petit amendement !

Ces propos illustrent notre ligne au MoDem : une approche constructive détachée des logiques partisanes.

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