Sarah El Haïry : "L'école est le seul endroit d'égalité, chaque jeune qui s'investit a sa chance."
Sarah El Haïry, Secrétaire d'Etat à la Jeunesse et au Service National Universel, était invitée au micro de Jeanne Baron dans Europe Soir sur Europe 1, ce vendredi 26 août.
Notre Vice-Présidente est revenue sur la rentrée qui s'approche à grand pas, incluant de nombreuses problématiques que ce soit concernant le monde enseignant ou l'inflation qui frappe en particulier les étudiants.
Rentrée : "C'est une rentrée des actes !"
Pour Sarah El Haïry, les inquiétudes des parents sont normales "quand on donne ce qu'on a de plus précieux", et se doivent donc d'être entendues et répondues. Une rentrée, c'est ainsi "12 millions de jeunes qui rentrent" et "au total plus de 800 enseignants" dans une situation qualifiée sans détour comme n'étant "pas simple".
La réponse du Gouvernement se fera ainsi en deux temps pour répondre "à une crise en profondeur" et permettre que "le métier d'enseignant appelle à de nouvelles vocations". D'abord répondre à l'urgence, c'est-à-dire "avoir des hommes et des femmes qui vont être devant les enfants, leur transmettre des savoirs et les accompagner".
Concernant notamment les contractuels, Sarah El Hairy appelle à ne pas les stigmatiser, considérant qu'il s'agit "d'hommes et de femmes diplomés qui choisissent de rentrer dans l'Ecole, de se former et de continuer à se former en formation continue" et qui ont souvent eu des expérience d'enseignement l'année passée. Elle relativise également leur nombre, précisant qu'ils sont 1% en primaire et 8% en collège et salue "leur engagement sans relâche".
Ensuite répondre à la crise des vocations avec "des rémunérations nouvelles, avec un projet nouveau avec plus de sens".
La Secrétaire d'État rappelle que le Président a reçu tous les recteurs à la Sorbonne avec Pap Ndiaye, un "moment historique" pour une première, afin de "répondre à ce malaise qui existe sinon il n'y aurait pas aussi peu de volontaires". La réponse est ainsi de "revaloriser les salaires, parce qu'un métier qui ne rémunère pas assez n'est pas attractif" avec une augmentation de plus de 10% et pas un salaire d'enseignant sous les 2000 euros mensuels nets, mais aussi "rendre du sens, de l'autonomie avec plus de liberté pédagogique".
L'essentiel de l'École, c'est quoi ? Transmettre des savoirs, plus de maths, plus d'anglais, aller chercher l'excellence. De l'autre côté, plus de confiance dans nos enfants pour leur permettre de grandir et donner cette énergie.
Factuellement, Sarah El Hairy indique qu'on a "une augmentation historique" du budget dédié à l'éducation, illustrant qu'aujourd'hui, l'investissement mis sur la table n'est pas que des mots : "Ce n'est pas une rentrée des déclarations, c'est une rentrée des actes."
Inflation : "Donner les moyens à chaque jeune de s'en sortir"
"L'inflation touche de plein fouet notre pays", ceci dit "notre pays est l'un des pays qui s'en sort le mieux en Europe" parce que "quand le pouvoir d'achat des Français est touché, on est au rendez-vous". Pour l'ancienne Députée de Loire-Atlantique, la loi pouvoir d'achat de cet été "a été portée par une sorte d'unité nationale à l'Assemblée Nationale"
Elle aborde également "la question des fonds sociaux pour répondre de façon personnalisée aux problèmes des familles", fonds qui vont "être augmentés de plus de 50%" pour apporter une aide supplémentaire, tout en "accompagnant les collectivités pour aller chercher une tarification plus sociale".
Des moyens supplémentaires pour aider les jeunes sont déployés : "L'Allocution de Rentrée Scolaire a été augmentée de 4%", les gels des frais d'incription, des loyers des logements CROUS "tout en les rénovant pour ne pas gaspiller de l'énergie", "le repas à 1 euros à tous les étudiants boursiers et précaires qui en ont besoin", ou encore "la revalorisation de tous les échelons de bourses".
Pour Sarah El Haïry, "L'école est le seul endroit où il y a cette égalité : on donne les moyens à chaque jeune de s'en sortir, s'ils s'engagent, s'ils apprennent". Ces aides vont pouvoir s'adresser à toute la diversité des situations des étudiants, soit 1,5 millions de personne pour leur permettre de passer leur année au mieux :
Est-ce qu'on a des vies différentes quand on a des parents qui sont riches ou moins riches ? Bien sûr que oui. L'égalité des chances, c'est permettre non pas la même ligne de départ parce que ce n'est pas vrai, par contre aller réussir la ligne d'arrivée, ça c'est notre mission.