Sarah El Haïry : "Un pays fort et uni doit préparer sa jeunesse à répondre aux défis de notre temps"
Sarah El Haïry, Secrétaire d'Etat à la Jeunesse et au Service National Universel, répondait en séance de Questions au Gouvernement au Sénat sur l'état de la jeunesse. Retrouvez son intevention.
Monsieur le Rapporteur, j'ai la conviction que nous ambitionnons la même chose pour nos jeunesses, c'est-à-dire une jeunesse qui a goût en l'avenir, qui est formée, qui a de l'espérance.
Et pour ça, Monsieur le Sénateur, aucune opposition entre les dispositifs.
Le service civique augmente. Il y a même plus de missions et d'agréments que de jeunes face aux missions proposées. Plus que jamais, nous avons investi sur le service civique, les colonies de vacances. L'éducation populaire augmente. Vacances apprenantes, un million de jeunes l'été dernier encore. Le Bafa, installation du comité de filière Bafa. Financement massif avec plus de 200 € pour chaque jeune qui le souhaite, pour lever le frein financier.
Monsieur le Sénateur, à aucun moment, ni dans votre esprit ni dans le mien, nous opposons les dispositifs de nos jeunesses.
Par contre ce qui est certain, c'est qu'il est nécessaire de construire un parcours de citoyenneté. Il ne se décrète pas.
Nous avons aujourd'hui une jeunesse qui, pour une partie d'entre elle, est fracturée.
Nous avons besoin d'unité, de bilan de santé, un parcours qui fait que notre abstention recule.
Nous avons besoin d'une jeunesse qui retrouve la culture de la défense.
Nous avons besoin d'une jeunesse formée aux gestes qui sauvent.
Nous avons besoin d'une jeunesse à qui on propose un projet.
Pour elle d'abord qui la fait grandir, en complémentarité du projet pédagogique de l'éducation civique et morale, mais nous avons aussi besoin d'une jeunesse qui s'engage.
Et votre famille politique, Monsieur le Sénateur, porte ses engagements, qu'il soit civil ou militaire.
Alors avec le Ministre de l'Education nationale, le Ministre des Armées, sous l'autorité de la Première Ministre, nous déployons avec beaucoup d'apprentissage, année après année, un grand projet pour notre jeunesse dans laquelle nous investissons parce qu'un pays fort, un pays uni, doit préparer sa jeunesse à répondre aux défis de notre temps.
Le premier, guerre en Ukraine aujourd'hui. Défi climatique majeur. Comment les former face aux catastrophes naturelles ?
Et puis enfin, Monsieur le Sénateur, un pays uni, c'est une jeunesse qui se parle et qui partage des valeurs, et pour ça, il faut qu'elles se rencontrent.
Le SNU, c'est pour eux, c'est pour les autres et c'est pour la France.