Patrick Mignola, invité de Franceinfo
Invité de Franceinfo ce dimanche 1er mai, Patrick Mignola s'est exprimé sur le sujet de l'inflation et du pouvoir d'achat, ainsi que sur la situation politique en vue des élections législatives. Interview.
Le pouvoir d'achat et l'inflation au cœur des préoccupations
Interrogé sur l’inflation et le pouvoir d’achat, le Président du groupe MoDem et Démocrates apparentés à l’Assemblée nationale reconnaît que « les salaires n’ont pas suffisamment augmenté ces dernières années » et a rappelé les engagements du Président de la République qui seront mis en œuvre à partir du 1er juillet : indexation des retraites sur l’Inflation, rehaussement du point d’indice pour les salaires de la fonction publique, triplement du plafond de la prime de pouvoir d’achat.
Rappelant que ce n’est pas à l’État de décider d’une hausse généralisée des salaires, il s’est dit favorable « à une conférence sociale et salariale sur les salaires réunissant l’ensemble des partenaires sociaux », comme il l’avait déjà appelé de ses vœux en 2019 et a également rappelé son attachement à la généralisation dans toutes les entreprises de la participation et de l’intéressement.
Le député de Savoie a également souhaité que cette hausse des salaires soit accompagnée d’une hausse des minimas sociaux, afin d’éviter les injustices.
Les élections législatives en ligne de mire
Interrogé sur les élections législatives des 12 et 19 juin prochains, le Vice-Président du MoDem a appelé à des discussions « entre toutes les familles de la majorité », tout respectant le principe de conserver « la priorité aux députés sortants, qui ont été de bons députés depuis 2017 », rappelant que cette majorité a été solide et a su faire face aux fortes crises que la France a dû affronter, à l’inverse de nombreuses majorités précédentes.
Précisant que « les partis politiques, comme les groupes parlementaires, doivent être posés sur des courants de pensée », il a également estimé qu’une « majorité centrale, ce n’est pas une majorité fermée, c’est aussi une majorité qui sait tendre la main aussi de part et d’autre » et a appelé à la constitution d’un « contrat de législature sur les grandes priorités pour le pays » avec « des personnalités de gauche républicaine, de droite républicaine à qui on ne demande pas de se macroniser du jour au lendemain, ni de renoncer à leur parcours ou à leur parti, mais qui sont aujourd’hui en capacité de travailler avec nous pour le pays ».
Pour Patrick Mignola, il s’agit d’une démarche inverse à celle qui conduit les négociations entre la France Insoumise, le Parti socialiste et EELV pour les élections législatives, estimant que « Jean-Luc Mélenchon, s’il réussit son opération, son OPA, fera de l’union de la gauche un pâté d’Alouette » et regrette que « pour obtenir 10 ou 20 circonscriptions, le Parti Socialiste signe en bas du programme des Insoumis qui est exactement l’inverse de tout le combat de la gauche sociale démocrate ».