Continuer 5 ans de plus avec Emmanuel Macron pour combattre le harcèlement
Retrouvez la tribune d'Erwan Balanant, député du Finistère, membre de la commission des lois et auteur d'un rapport et d'une proposition de loi adoptée sur le harcèlement scolaire.
“C’est avec l’éducation que nous décidons si nous aimons assez nos enfants pour ne pas les rejeter de notre monde, ni les abandonner à eux-mêmes, ni leur enlever la chance d’entreprendre quelque chose de neuf, quelque chose que nous n’avions pas prévu”.
Ces mots d’Hannah Arendt nous rappellent le rôle clé de l’éducation et de l’accompagnement des enfants pour leur permettre d’évoluer et de grandir au sein d’une société de confiance.
Notre société se caractérise encore par l’omniprésence de la violence et du harcèlement. Au cours de la scolarité et des études supérieures, au travail, au sein du couple, dans les espaces publics, en ligne, sous des déclinaisons morales ou sexuelles, le harcèlement sévit à tous les stades de la vie.
700 000 enfants et adolescents sont victimes de harcèlement scolaire chaque année, soit 10% des élèves. En moyenne, ce sont 2 à 3 enfants par classe qui sont stigmatisés, malmenés, moqués et violentés.
Il y a quelques années ces violences cessaient à la sortie d’un établissement ; elles se prolongent désormais au-delà, notamment par le biais des réseaux sociaux. Ces nouvelles manifestations du phénomène sont non seulement moralement dévastatrices et odieuses mais les conséquences physiques et psychiques sont bien réelles et perdurent souvent bien au-delà de l’année scolaire.
Un enfant harcelé perd confiance en lui, en ses camarades, en l’école et en définitive en toute la société. Tolérer cette violence à l’école, c’est l’ancrer dans le développement des enfants et, par ricochet, la laisser perdurer à long terme dans notre société.
Face à ces constats, nous devions agir et c’est avec détermination que nous avons travaillé, durant les 5 ans du mandat. En partenariat et en complémentarité avec le gouvernement qui a multiplié les actions et les programmes de prévention et de sensibilisation contre le fléau du harcèlement, nous parlementaires, avons pris nos responsabilités pour légiférer et définir un interdit clair qui entraîne et engage toute la société autour de trois piliers :
- Prévenir et créer un droit à une scolarité sans violence et sans harcèlement scolaire qui donne un droit nouveau à nos enfants et oblige tous les établissements scolaires et universitaires à mettre en place des outils de sensibilisation et de prévention en leur sein.
- Accompagner nos enfants sera rendu possible par l’obligation de formation initiale sur le harcèlement scolaire à tous les professionnels de l’enfance. Professeurs, médecins, magistrats, policiers, infirmiers, tous auront appris à écouter nos enfants dont la parole est en train de se libérer
- Enfin, protéger nos enfants des cas les plus graves en créant un délit pénal.
Après ces avancées, il faudra continuer et aller plus loin. Aussi, nous saluons les annonces du candidat Emmanuel Macron d’engager pour son deuxième mandat la protection de la jeunesse et l’éducation comme un axe cardinal des politiques à venir. C’est la garantie d’amplifier et de renforcer les politiques publiques et les moyens déjà mis en œuvre pendant 5 ans.
Le candidat a annoncé vouloir généraliser les délégués « non au harcèlement scolaire » de façon à ce que chaque classe en ait un. Il a annoncé soutenir les plateformes 3018 et 3020 contre le cyberharcèlement et le harcèlement scolaire afin de faire face à l’augmentation des signalements. Enfin, il a annoncé renforcer le contrôle parental sur nos terminaux numériques pour limiter l’exposition de nos enfants aux écrans et aux réseaux sociaux.
Pour lutter contre le harcèlement et la haine en ligne, nous devrons dans la mandature qui arrive, en partenariat avec le Parlement européen, légiférer et prendre des décisions importantes sur la régulation des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft).
Là encore la détermination du candidat Emmanuel Macron est gage de réussite.
Inculquer activement dès le plus jeune âge, les principes du vivre-ensemble est un prérequis pour un renouvellement harmonieux de notre monde commun. Gageons, en effet, qu’un enfant responsabilisé et conscient des répercussions de ses agissements, deviendra un adulte respectueux de ses pairs, capable d’actionner avec eux des leviers de communication non violents.
Pour continuer le travail engagé, pour créer une école de l’empathie et du respect, pour redonner tout son sens au mot « camaraderie », nous avons besoin de la détermination sans faille d’Emmanuel Macron.
Erwan Balanant