Audition du Village Europe avec un représentant de la Présidence belge du Conseil de l'Union européenne
Dans le cadre de leur travail au sein du Village Europe, les partcipants démocrates ont rencontré en visioconférence des représentants de la diplomatie et du gouvernement belge afin d'aborder les grandes priorités du pays pour l'Europe, actuellement à la tête de la présidence du Conseil de l'Union européenne.
« Protéger – renforcer – anticiper » telle est la devise de la présidence belge pour la présidence semestrielle du Conseil de l’Union européenne.
Le 29 janvier 2024, à l’initiative du MoDem pays du Benelux, un échange en visioconférence a été organisé entre les membres du Village Europe et M. Christophe de Nijs, diplomate belge, Conseiller Europe de Mme Hadja Lahbib, Ministre belge des affaires étrangères et européennes.
M. de Nijs est revenu sur les 6 grands objectifs thématiques :
1) Défense de l’État de droit
Il s’agit du socle de l’Union européenne. Sans ce socle, il n’y a pas de sécurité juridique à la fois pour les citoyens et pour les entreprises. M. de Nijs a expliqué que la Belgique, à la différence de certains autres Etats membres, ne voyait pas l’Union européenne comme un espace transactionnel avec lequel chacun peut tout négocier mais bien comme un « club » auquel on adhère à toutes les valeurs.
2) Renforcer notre compétitivité
La présidence belge attend les deux rapports commandés par la Commission européenne :
- Sur le marché intérieur : celui de M. Enrico Letta
- Sur la compétitivité : celui de M. Mario Draghi
3) Poursuivre une transition écologique juste
La présidence belge travaille désormais sur l’horizon 2040. Le constat est unanime : les objectifs posés pour 2030 sont compliqués à atteindre. Les normes environnementales pénalisent les industriels et le pouvoir d’achat des ménages. Pourtant, il faut agir. C'est un exercice d’équilibriste très difficile pour les pouvoirs publics partout en Europe.
4) Renforcer notre programme social et sanitaire
M. de Nijs évoque le sommet de Val Duchesse mais explique que le social reste essentiellement une compétence des Etats membres. Ainsi, cette thématique ne sera pas une priorité de la présidence belge. La santé l’est en revanche : la crise du Covid a montré que nous étions, pour la production de médicaments, bien trop dépendants de fournisseurs des Etats tiers, surtout basés en Asie. Il existe une vraie nécessité de travailler à plus d’indépendance pour la production de nos médicaments et vaccins.
5) Promouvoir l’Europe mondiale
Il convient de considérer qu’une dizaine de pays frappent à la porte de l’Union européenne, certains avec plus d’insistance que d’autres, et certains avec des perspectives d’adhésion assez proches, d’autres très éloignées. Avancer à 27 est déjà très compliqué ; à 37 cela le sera encore plus. Aussi, des réformes structurelles sont nécessaires.