Geneviève Darrieussecq : "Le Téléthon ouvre le regard des Français vis à vis du handicap."
Geneviève Darrieussecq, Ministre déléguée chargée des Personnes handicapées et Vice-Présidente du MoDem, était l'invitée dans les 4V sur France 2 pour le lancement du Téléthon 2022. Revoir son entretien.
Téléthon : "Montrer les difficultés dans la vie quotidienne des personnes en situation de handicap"
Le Téléthon a permis de mettre le focus sur certains types de handicaps liés à ces maladies génétiques.
C'est important parce que cela rejaillit aussi sur la vision que l'on peut avoir de toutes ces personnes en situation de handicap, même si tous les handicaps ne sont pas liés à des maladies génétiques. il y a une grande diversité dans les types de handicaps.
Ce qui est important, c'est que le Téléthon permet de porter un regard, de montrer aussi les difficultés que peuvent avoir dans la vie quotidienne les personnes en situation de handicap.
La nécessité de l'inclusion de ces personnes dans notre société, l'inclusion à l'école, l'inclusion dans le monde du travail, l'inclusion dans notre société, dans la culture, dans le monde sportif.
Donc, je crois que cette journée du Téléthon a pu aussi au-delà de ce qu'elle porte pour la recherche contre ces maladies génétiques a aussi ouvert le regard des Français vis à vis du handicap.
Budget : "Des hausses qui vont permettre des actions concrètes"
Indirectement, l'État participe au Téléthon puisque les dons sont défiscalisés à hauteur de 66%, c'est donc une participation de l'État qui n'est pas neutre.
Et ensuite bien entendu, il y a eu beaucoup de programmes de recherche en matière de santé. Ces programmes se poursuivront et je pense que ce qui est important, c'est qu'il y ait une complémentarité entre ce que portent les chercheurs qui travaillent dans le cadre du Génopole et ce que porte la recherche française dans d'autres secteurs.
Je suis très heureuse que ce budget de la Sécurité Sociale ait été adopté, parce que le budget consacré au handicap a augmenté de 730 millions d'euros et passe à 14 milliards sur le budget de la Sécurité sociale, et va permettre, outre le fait des revalorisations de personnels, de mettre en oeuvre des actions concrètes : des unités pour autistes, le développement de soutien au polyhandicap, enfin des actions concrètes.
Je dois dire que pour le budget pour le handicap, nous avons aussi une partie du budget de l'État qui est consacré à hauteur de 14,5 milliards d'euros, qui est en augmentation aussi cette année de 800 millions d'euros.
Aidants : "Permettre d'aider dans de meilleurs conditions"
Nous avons deux types d’aidants : les aidants professionnels et les aidants familiaux. Les aidants professionnels sont effectivement touchés par des difficultés de recrutement dans ces métiers, parce que ce sont des métiers complexes, quelquefois difficiles, quelquefois insuffisamment rémunérés, donc il est envisagé de poursuivre l’augmentation de la rémunération de ces métiers.
Nous passerons à 23 euros de l’heure en 2023 pour les services d’aide à domicile. Nous allons également travailler sur un service autonomie qui regroupera différents types de services. Il y aura des rémunérations complémentaires pour des actes complexes chez des personnes nécessitant des soins plus complexes.
Donc tout une série de mesures sont mises en œuvre pour améliorer la rémunération de ces personnes. A côté, nous devons améliorer la formation et la structuration du travail de ces personnes, mais ça ce sont les aidants professionnels eux-mêmes qui doivent travailler à cette structuration du travail, parce que ce sont des heures hachées dans la journée et une difficulté d’organisation du travail.
Améliorer le statut et améliorer la rémunération et les conditions de travail des aidants professionnels, et également tenir compte des aidants familiaux. Vous avez un plan pour les aidants qui se termine en 2022, et avec Jean-Christophe Combe, nous allons relancer une stratégie pour les aidants qui consiste à améliorer la conciliation entre le travail et la présence à domicile. Qui consiste aussi à améliorer les conditions pour le répit de ces aidants, c’est-à-dire qu’ils se reposent, qu’ils puissent prendre des moments pour se régénérer.