Jean-Louis Bourlanges : "L'Europe, c'est la paix pour vivre ensemble et la synergie pour vivre libres."
Jean-Louis Bourlanges, Président de la commission des Affaires européennes à l'Assemblée nationale est intervenu en séance de QAG ce mardi 9 pour la Journée de l'Europe. Revoir son intervention.
Madame la Première ministre, mes chers collègues,
Nous célébrons aujourd'hui l'appel à la construction d'une Europe unie lancé il y a 73 ans par Robert Schuman. Le groupe MoDem se garderait de manquer à ce rendez-vous du souvenir et de l'avenir.
L'Europe, c'est aujourd'hui deux choses. Deux choses essentielles : la paix pour vivre ensemble et la synergie pour vivre libres.
Les Français aiment l'Europe quand ils regardent le passé parce qu'elle a su mettre un terme au cauchemar de la guerre éternelle qui a empoisonné leur Histoire.
Les Français aiment l'Europe quand ils regardent l'avenir, car ils savent que seule l'union fait la force. Mais cet avenir est inédit, j'oserais dire révolutionnaire.
Au cours des 20 dernières années, l'Europe a été confrontée dans l'ordre géopolitique, écologique, démographique, technologique, économique et démocratique, à six défis majeurs.
Elle n'y a répondu que de façon partielle, malgré les appels répétés du Président de la République dans la foulée de son discours de la Sorbonne.
Les Européens sont globalement incapables de répondre aux trois questions qui déterminent les réponses : Qui ? Quoi ? Comment ?
Qui sont les Européens ? C'est la question de l'identité commune.
Quoi ? Que voulons nous faire ensemble ? Et que voulons-nous continuer de faire séparément ?
Comment ? C'est la question d'un modèle institutionnel contesté mais irremplaçable. On ne bâtira pas l'Europe de demain sur le détricotage de l'Europe d'hier.
Nos concitoyens retrouveront foi dans le projet commun, à la condition de se voir offrir simultanément une vision claire et des actions fortes.
Nous devons tenir ensemble les deux bouts de la chaîne. Nous avons besoin d'un cap et d'un calendrier, un cap pour choisir, un calendrier pour agir.
Que le Gouvernement entend-il faire pour offrir l'un et l'autre aux électeurs européens de l'an prochain ?